L'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal entamera en janvier une étude sur la faisabilité d'un site d'injection supervisé à Montréal. L'étude portera sur l’acceptabilité sociale du projet.

Le directeur de la santé publique de l'agence, le Dr Richard Lessard, a indiqué jeudi, en marge du dévoilement de son rapport annuel sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang, être favorable à un tel site pour réduire le taux d'infection chez les toxicomanes. Selon ce rapport, 68 % des utilisateurs de drogues par injection sont infectés par l'hépatite C et 18% sont atteintes par le virus du sida (VIH).

Les études montrent, dit-il, que de tels sites diminuent les décès, les surdoses et la transmission de maladies.

L'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) s'est déjà prononcé en faveur des sites d'injection.

De nombreux organismes qui aident les toxicomanes demandent depuis longtemps l'ouverture de tels sites. Mais le ministre de la Santé, Yves Bolduc, est plutôt réfractaire à cette idée. Les groupes Cactus Montréal et Point de repères de Québec annonçaient lundi leur intention de lancer leurs services d'injection supervisés dès juin 2011 avec ou sans l'appui du gouvernement.

Psychomédia avec sources:
Radio-Canada, Le Devoir, Rue Frontenac
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