Mise à jour: la drogue a été déclarée illégale en septembre 2012 au Canada.

La ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, a annoncé le 5 juin que le gouvernement canadien prévoyait réglementer le MDPV, un ingrédient important de la drogue illicite appelée "sels de bain". La drogue devrait être déclarée illégale cet automne.

Plusieurs drogues stimulantes synthétiques de type amphétamine, sont ainsi appelées parce qu'elles ressemblent aux sels de bain vendus dans les pharmacies, précisent le Centre canadien de lutte contre l'alcoolisme et les toxicomanies (CCLAT) et le Réseau communautaire canadien d'épidémiologie des toxicomanies (RCCET) dans une alerte.

Ces drogues font partie de la famille des cathinones de synthèse. Elles incluent le méthylènedioxypyrovalerone (MDPV), la méthylone et la méphédrone (cette dernière est parfois appelée ecstasy légale, miaou miaou, miaow mioaw ou M-Cat, ndlr).

Leur composition chimique ressemble à celle des cathinones naturellement présents dans les plants de khat, un arbuste poussant dans la Corne de l’Afrique et dans la péninsule d’Arabie.

Ces drogues peuvent entraîner des "épisodes psychotiques et des comportements dangereux", indique le communiqué de Santé Canada. Elles peuvent provoquer des hallucinations, de la paranoïa, des douleurs thoraciques, une vision embrouillée, une hausse de la température corporelle, l'agitation et l'agressivité, précise l'alerte du CCLAT et du RCCET.

La MDPV sera inscrite à l'annexe I de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, dans la même catégorie que l'héroïne et la cocaïne. La possession, le trafic, la possession en vue du trafic, l'importation, l'exportation et la production de la MDPV seront par conséquent illégales.

Un cas de décès après la consommation de méphédrone a été décrit en Suède en 2008 et son implication est suspectée dans plusieurs cas de décès en Grande-Bretagne, la substance ayant été mise en évidence dans les prélèvements biologiques de certaines victimes, rapportait en 2010 le ministère français de la santé.

Lire l'alerte du CCLAT et du RCCET.

Lire le communiqué de Santé Canada.

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