Dans son rapport annuel 2007, Amnesty International critique les politiques de la peur de certains gouvernements et pointe particulièrement les États-Unis.

"Sur la scène internationale, résume le journal Le Monde, nombreux sont les gouvernements qui agitent une multitude de spectres effrayants : l'invasion par les migrants,

le choc des cultures et des religions, le risque de perte d'identité, le terrorisme, les "Etats voyous" qui seraient dotés d'armes de destruction massive, pour ne citer que quelques exemples Sur ce terreau de violence et de peur qu'ils alimentent, les responsables politiques adoptent alors des stratégies et prennent des mesures qui sapent l'Etat de droit et les droits humains, augmentent les inégalités, entretiennent le racisme et la xénophobie, divisent et blessent les communautés, bafouant les droits économiques et sociaux des personnes. Ce faisant, ils sèment les germes de nouvelles violences et de futurs conflits."

Les Etats-Unis sont accusés de «tenir un double discours» sur les droits de l'Homme en s'érigeant d'un côté en champion de la défense des droits de l'Homme et de l'état de droit et en appliquant «simultanément» des politiques qui bafouent certains des principes les plus élémentaires du droit international. Ils sont critiqués pour leur guerre au terrorisme, leurs prisons spéciales et leurs actions en Irak.

Le rapport mentionne également la répression de la dissidence et de la liberté d’expression notamment via le contrôle de l’Internet, au nom des sécurités nationales. "C’est notamment le cas au Proche-Orient, en Afrique du Nord et en Russie où «la dérive autoritaire s'est révélée désastreuse pour les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme». La Chine est un exemple omniprésent. (Le Figaro)

Amnesty International propose de privilégier la "durabilité" plutôt que la sécurité, c'est-à-dire de se prononcer en faveur du respect des droits fondamentaux, qui constitue les fondations d'un avenir durable.

Le concept de "durabilité", cher aux économistes du développement et aux écologistes, est aussi d'une importance fondamentale pour les militants des droits humains. "Parce qu'une stratégie durable suppose un renforcement de l'Etat de droit et des droits humains, au niveau international comme au niveau national, et parce qu'elle mise, loin de tout angélisme, sur la conviction qu'au-delà des systèmes politiques démocratiques, au-delà des religions et des cultures, le respect des droits humains doit être une réalité." (Le Monde)

La branche française de l'ONG affirme attendre du nouveau président Nicolas Sarkozy qu'il "précise et développe ses engagements et projets" en matière de défense des droits de l'Homme.

Par ailleurs Amnesty International France rappelle que, le 16 mai, M. Sarkozy déclarait: "Je ferai de la défense des droits de l'Homme et de la lutte contre le réchauffement climatique les priorités de l'action diplomatique de la France dans le monde. La tâche sera difficile et elle devra s'inscrire dans la durée."

L'organisation élargit son appel au nouveau ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, cofondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du monde, et à l'ensemble du nouveau gouvernement.

Sources:
Le Monde
Matinternet
Amnesty International

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