On en apprend toujours un peu plus sur Cho Seung-Hui, le tireur de Virginia Tech qui apparaît comme quelqu'un qui manifestait d'importants problèmes psychologiques.

Âgé de 23 ans, d'origine sud-coréenne, arrivé aux États-unis avec sa famille à l'âge de 8 ans, il était étudiant à Virginia Tech en création littéraire.

Deux de ses co-chambreurs décrivent son comportement comme bizarre. Ils rapportent qu'il leur adressait rarement la parole, qu'il était comme "une ombre".

Au moins deux de ses professeurs, ont averti la direction de leur département, de la violence de ses textes. L'une d'elles lui a offert quelques cours individuels et lui recommandait fortement de consulter en psychologie. La direction du département avait de son côté contacté la police du campus, les services de counselling et sa direction. Un texte en particulier a été décrit "comme une menace voilée plutôt que quelque chose d'explicite". Selon l'une des professeurs, certains étudiants ont abandonné l'un de ses cours parce que Cho Seung-Hui les dérangeait.

Ses co-chambreurs rapportent également qu'il avait traqué trois femmes, en les suivant partout ou en leur faisant parvenir des courriels.

En effet, en 2005, deux jeunes femmes avaient fait part aux autorités du harcèlement de Cho Seung-Hui. Il a par la suite été interné en hôpital psychiatrique pour deux nuits, avant d'être relâché.

Il s'était également fait prendre à mettre le feu dans un dortoir.

Selon le New York Times, des médicaments prescrits reliés au traitement de problèmes psychologiques ont été retrouvés dans ses effets. Selon le Chicago Tribune, il était traité pour une dépression.

Quant qu'à la fusillade, on sait qu'il s'était procuré l'une des armes légalement une semaine auparavant. Il faisait preuve d'une glaciale minutie dans l'exécution de son plan. Il a notamment aligné plusieurs personnes contre un mur avant de les exécuter les unes après les autres. Il avait aussi barré les portes de l'édifice avec des chaînes.

Dans la lettre retrouvée dans sa chambre, Cho Seung-Hui s’en prend aux gosses de riches, à la débauche et aux charlatans du campus. Il conclut "Vous m’avez forcé à le faire".

Au moment de la fusillade, les mots " Ismail Ax " étaient écrits à l'encre rouge sur un bras. Ces deux mots sont parmi les plus recherchés sur le net, les internautes voulant en percer le mystère. Les hypothèses abondent sur leur sens: interprétations religieuses (Ismaël, ou Ismail étant le premier fils d’Abraham ou Ibrahim), à un éventuel pseudonyme sur un jeu en réseau, etc.. Ax veut dire hache.

Source: New York Times

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