Dans un rapport publié lundi le 20 juillet sur "l'insécurité humaine" dans certains pays arabes, l'ONU dénonce notamment les violences faites aux femmes, dont les crimes d'honneur, la gestion des réfugiés et le trafic d'êtres humains. L'organisation appelle les États concernés à réagir et à adopter des réformes juridiques et institutionnelles pour se mettre en conformité avec les institutions internationales.

Amnesty International définit le crime d'honneur comme "une pratique ancienne consacrée par la culture plutôt que par la religion, enracinée dans un code complexe qui permet à un homme de tuer ou d'abuser d'une femme de sa famille ou de sa partenaire pour cause de comportement immoral réel ou supposé. Parfois, cela peut partir d'un fait tout à fait anodin, comme bavarder avec un voisin de l'autre sexe, recevoir des appels téléphoniques d'hommes, n'avoir pas servi un repas en temps voulu..."

Dans les sociétés où ils sont perpétrés, les crimes d'honneur sont souvent considérés comme relevant du domaine "privé" et la justice poursuit rarement les meurtriers.

Selon Amnesty international, 5000 femmes sont victimes de crimes d'honneur dans le monde chaque année, le plus souvent dans des pays musulmans ou au sein de communautés musulmanes. Le nombre de tels crimes est toutefois difficile à évaluer, les témoins se manifestant rarement et les crimes étant souvent classés comme des accidents ou des suicides. Ces crimes sont notamment courants au Pakistan, en Égypte, en Jordanie et en Turquie.

Psychomédia avec sources:
L'Express
Wikipédia