Coaching et préparation de la retraite.

Nous n'avons pas tous le même idéal en ce qui concerne notre retraite.

À la veille de la retraite il est important de se plonger au coeur de ses rêves et de déceler ce qui est important pour soi et pour son propre équilibre.

Que les envies incluent : la famille, les amis, les loisirs, le bénévolat, le jardinage, la formation, les voyages... Quel que soit ses objectifs, il faut commencer assez tôt à planifier sa retraite.

Il faut tout d'abord, je pense, se détacher de l'image récente véhiculée par la publicité et les médias en général, qui présentent les personnes à la retraite comme de beaux et gentils oisifs, qui passent leur temps au soleil dans un paysage idyllique.
Il faut aussi se détacher de l’idée négative que certains se font encore sur cette période qu’est la retraite : car aujourd’hui être a la retraite ne signifie pas être vieux

Les choses sont loin d'être aussi simples et aussi superficiel : la retraite signifie un changement de vie radical.
L'important est d'apprendre à gérer cette nouvelle période de vie. Le coaching est une des solutions voire la solution pour bien préparer ce changement et cette nouvelle vie. Ils n'offrent pas une méthode toute faite mais une réflexion menée en conscience sur cette nouvelle opportunité de vivre une période et les choses merveilleuses.

Le passage de la vie dite "active" à la retraite :

Pendant toutes ces années d'activité professionnelle, on nous a inculqué que c'était la période de notre vie dite « active » alors comment ne pas se trouver désarmé quand arrive ce que certains appellent encore « inactivité ».
Cette image négative véhiculée au travers du temps et du langage laisse encore une empreinte profonde sur une partie de notre vie.

Il est salutaire de se rappeler que notre « valeur personnelle » vient de ce que l’on est, et non de ce que l’on fait.

Problématique du passage à la retraite

Ce phénomène de passage d'un état à un autre et finalement assez récent : quelques décennies.

Avec la fin de la ruralité et de la vie des générations sous le même toit, les repères d’autrefois ont disparu. La mobilité, l’éclatement des familles, l’individualisme, favorisé par l’industrialisation, ont généré le passage de la solidarité familiale à la solidarité collective.

Autrefois ce problème de « passage » à la retraite ne se posait pratiquement pas car peu de gens bénéficiaient d'une retraite et de plus l'espérance de vie était bien moins élevée qu’aujourd'hui. (En 1950 l’espérance de vie était de 62 ans pour les hommes et 67 ans pour les femmes – En 2050 l’espérance de vie sera de 85 ans pour les hommes et 90 ans pour les femmes) source INSEE

Il y a une centaine d'années, la majorité des travailleurs français étaient agriculteurs, artisans, petits commerçants et salariés.

Le nombre de personnes de plus de 60 ans représentait un peu plus de 5 % de la population. N'ayant pas réellement de retraite, chacun continuait à travailler jusqu'à épuisement.
Ensuite chaque famille se devait de s'occuper de ces personnes usées par le travail.
On pouvait alors affirmer que s'arrêter de travailler signifiait pour beaucoup la fin de la vie.

Le problème est tout autre aujourd'hui et la cessation « brutale » de son activité professionnelle pose un problème en termes de réorganisation et d'adaptation.
Nous n'avons pas de modèle familial dont on puisse s'inspirer car nous l'avons vu les conditions d'existence de nos parents et surtout de nos grands-parents étaient très différentes des nôtres.

Lorsque la retraite arrive, c'est un grand plaisir d'avoir d'un seul coup plein de temps libre pour décompresser de cette vie de travail, pour se reposer, pour effectuer tout qui était en attente.

Mais lorsque l'euphorie des premiers jours, des premiers mois, arrive à son terme, la plupart des retraités ressentent d'un seul coup un grand vide qui peut dans les cas extrêmes mener à la dépression.

Le repli sur soi peut être tentant pour certains mais aussi très dangereux.

J'ai connu des personnes qui une fois à la retraite ont décidé de ne plus rien faire. « J'ai assez travaillé, maintenant j'ai bien le droit de me reposer ».

Ce comportement est plutôt recensé chez les hommes et ce sont eux qui sont généralement le plus menacé par la déprime voir la dépression. Bien souvent ils n’ont pas les mêmes repères qu’une femme dans leur « home sweet home ».

La décision de ne plus s’impliquer a pour conséquence un isolement progressif. Chaque personne qui ne tient plus compte de ses besoins fondamentaux prend le risque au mieux de vivre une tranche de vie médiocre, de tomber en léthargie et au pire de se rendre malade physiquement.

Le dicton « il est trop vieux pour » n'est en aucun cas une excuse pour ne rien faire car en se retirant prématurément en aurait alors raison de redouter les conséquences de la retraite.

Les éléments qui tournent autour de la fin de l'activité professionnelle semblent défavorables, et pourtant les nouveaux retraités doivent apprendre à clore un chapitre pour pouvoir en écrire un autre, pour pouvoir profiter de cette nouvelle vie qui s'offre à eux et aujourd'hui le coaching permet de se recentrer, de retrouver ses propres repéres et de se fixer de nouveaux objectifs.

Christine Vigneresse