Alors que la théorie selon laquelle le vieillissement serait lié au stress oxydatif généré par les radicaux libres (que neutralisent les antioxydants) est de plus en plus remise en question, une théorie en essor est que l’alimentation, notamment la quantité de calories absorbées, influe sur la longévité.

Par exemple, les chercheurs Luis Rokeach et Antoine Rioux de l'Université de Montréal, ont montré que chez des souris, nourries avec du sirop de glucose, réduire de moitié l’apport calorique augmentait de 40% la durée de vie.

Dans des travaux avec des cellules de levure, qui présentent beaucoup de similarités avec les cellules humaines, ils ont montré que leur durée de vie augmentait si la présence de glucose dans leur environnement était réduite.

Ils ont ensuite montré que la durée de vie des cellules dépendait de leur capacité de détecter la présence du sucre au moyen de capteurs à leur surface. En retirant le gène d'un détecteur du glucose, les cellules vivaient aussi longtemps que celles ayant un régime faible en glucose. Par ailleurs, supprimer les capteurs de glucose augmentait également la durée de vie des cellules. Le vieillissement de la cellule serait ainsi davantage dû aux signaux émis à la cellule par les capteurs que par la consommation de sucre par la cellule pour produire de l'énergie.

Cette étude éclaire les relations entre les maladies associées au vieillissement et la surconsommation de sucre dans les régimes contemporains, considèrent les chercheurs, et elle ouvre éventuellement la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour combattre les maladies reliées au vieillissement.

Ces travaux sont publiés dans la revue PLoS Genetics.

Psychomédia avec sources: Le Nouvel Observateur, Science Daily
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