La consommation de café est liée à un risque réduit de dépression, selon une récente étude publiée dans la revue Archives of Internal Medicine, menée avec plus de 50,000 femmes par des chercheurs de l'Université Harvard.

Celles qui se situaient dans les 20% consommant le plus de café, soit environ 4 tasses par jour, avaient un risque diminué d'environ 20%, rapporte Alberto Ascherio et ses collègues. Un effet dose-réponse, indice d'une relation causale possible, était observé. L'effet n'était pas constaté avec le café décaféiné et avec d'autres sources de caféine (telles que les sodas et le thé).

L'étude en soi suggère mais ne prouve pas que le lien soit causal. Ce lien pourrait être expliqué par d'autres facteurs tels que certaines caractéristiques des femmes qui boivent beaucoup de café. La relation causale pourrait aussi être inverse, par exemple, si les personnes en dépression avaient moins le goût de consommer du café.

Les mécanismes par lequel le café réduirait la dépression sont inconnus. Ils pourraient possiblement être liés au "boost" d'énergie apporté par la boisson. Il est connu, mentionnent les auteurs, que la caféine a un effet à court terme sur plusieurs neurotransmetteurs du cerveau dont la sérotonine et la dopamine. Ces effets à court terme se traduisent possiblement par un effet protecteur contre la dépression à long terme.

Une étude précédente avait déjà montré un lien à court terme entre la consommation de café chez les hommes et un risque réduit de dépression. La présente montre un lien à plus long terme. Une autre étude a aussi montré un plus faible risque de suicide chez les personnes consommant plus de café. D'autres études, mentionnent les chercheurs, ont montré un lien entre la consommation de café et un risque diminué de maladie de Parkinson et de diabète.

La consommation de café a aussi été liée à plusieurs autres bénéfices pour la santé. Elle a été récemment été liée à un risque réduit d'accident vasculaire cérébral (AVC), à une diminution de l'hypertension, à des effets protecteurs de la mémoire et des fonctions cognitives chez les femmes et des effets protecteurs contre la démence (dont la maladie d'Alzheimer). Des chercheurs ont attribué certains de ces bénéfices à un renforcement de la barrière hémato-céphalique (barrière sang-cerveau) protégeant le système nerveux central des produits chimiques potentiellement dommageables qui circulent dans le sang. C'est aussi par cette action que la caféine contribuerait à empêcher certaines cellules du système immunitaire d'atteindre le cerveau et pourrait avoir un effet protecteur contre la sclérose en plaques.

Le café a également été associé à des risques réduits de calculs biliaires, de cancer du côlon et de maladies du foie.

  • Psychomédia avec sources: New York Times, WebMD. Tous droits réservés.