Les recettes de chefs cuisiniers britanniques animateurs d'émissions de télévision et auteurs de livres de cuisine sont moins diététiques que les plats préparés de la grande distribution, selon une étude publiée dans le British Medical Journal (BMJ).

Simon Howard et ses collègues du National Health Service (NHS) et de l’Université de Newcastle ont comparé 100 plats préparés de 3 supermarchés britanniques à 100 recettes tirées des 5 livres de cuisine best-sellers parmi lesquels deux signés Jamie Oliver.

Aucune recette et repas commercial ne rencontrait les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les repas commerciaux étaient meilleurs pour la santé que les recettes des chefs.

Les recettes de chef étaient 22% plus caloriques et plus sucrées que les plats préparés. Elles contenaient deux fois plus de gras et 35% plus de graisses saturées. Les repas de Jamie Oliver notamment contenaient 589 calories en moyenne dans un livre et 636 dans l'autre.

Les repas commerciaux étaient plus susceptibles de correspondre aux recommandations de l'OMS en ce qui concerne les proportions recommandées de calories provenant des glucides et des sucres ainsi qu'en ce qui concerne la densité en fibres. Les recettes des chefs étaient plus susceptibles de satisfaire aux normes en ce qui concerne la teneur en sel.

Le cas de Jamie Oliver, dont les émissions sont diffusées dans plus de 100 pays et les livres traduits en 30 langues, attire particulièrement l'attention en raison notamment de son implication pour l'amélioration de la qualité des repas dans les écoles et de ses conférences à travers le monde qui prennent une allure de croisade contre la malbouffe et l'obésité. Ceci dit, son apport dans le domaine scolaire semble positif: il a notamment proposé des alternatives au fameux "croquettes de poulet-frites", indique Rue 89; il a aussi amené le gouvernement britannique a débloqué 344 millions d’euros pour cette cause au moyen d'une pétition.

Promettant d'afficher désormais les valeurs nutritionnelles de ses recettes, le réputé chef précise toutefois que l'important est de savoir "quels aliments sont pour tous les jours et lesquels sont des plaisirs à apprécier de temps en temps".

Psychomédia avec sources: BMJ, BMJ, Rue 89
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