Le régime alimentaire typique de la plupart des pays industrialisés favoriserait le développement de la maladie d’Alzheimer, indique une recherche de l'Université Laval publiée dans la revue Neurobiology of Aging.(Québec).

Les chercheurs ont montré que les principaux marqueurs neurologiques de l’Alzheimer sont exacerbés dans le cerveau de souris génétiquement prédisposées à la maladie lorsque leur alimentation est riche en gras animal (saturés) et pauvre en acides gras oméga-3.

Les souris produisaient des protéines bêta-amyloïdes, associées à la formation des plaques séniles dans le cerveau des personnes atteintes d’alzheimer, et des protéines tau, qui altèrent les microtubules des neurones, produisant un enchevêtrement qui rend ces cellules non fonctionnelles.

Les souris dont l’alimentation était pauvre en oméga-3 et riche en gras (60 % des calories consommées) avaient des concentrations de protéines bêta-amyloïdes et de protéines tau respectivement 8,7 fois et 1,5 fois plus élevées que les souris d'un groupe de comparaison, dont la moulée contenait 7 fois moins de gras. Le régime riche en gras provoquait aussi une baisse de la protéine drébrine, un autre phénomène associé à l’Alzheimer.

Les changements métaboliques induits par une telle alimentation affecteraient la réponse inflammatoire dans le cerveau, avancent les chercheurs pour expliquer le lien entre la consommation de gras et l’Alzheimer.

«Nos résultats nous portent à croire qu’une alimentation contenant plus d’oméga-3 et moins de gras saturés pourrait prévenir le développement de l’Alzheimer, à tout le moins chez les gens qui ont des prédispositions génétiques à cette maladie, commente Frédéric Calon, coauteur.

PsychoMédia avec source:
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