Les antidépresseurs citalopram (Seropram, Celexa ou autre) et son dérivé l'escitalopram (Seroplex, Lepraxo, Cipralex ou autre) exposent davantage à des effets secondaires cardiaques que les autres antidépresseurs dits inhibiteurs sélectifs de la sérotonine (IRS), indique la Revue Prescrire dans son numéro de mai.

Ces deux antidépresseurs « n'apportent rien de plus en termes d'efficacité, comparativement aux autres antidépresseurs IRS, et leur profil d'effets indésirables est en grande partie commun à celui des IRS », précise la revue.

La revue précise :

« En 2011 et 2012, des alertes sur les risques d'allongement de l'intervalle QT de l'électrocardiogramme associé à ces deux médicaments ont été diffusées par la Food and Drug Administration (FDA) et relayées par d'autres agences du médicament, en particulier française et britannique. Ces alertes étaient basées notamment sur des notifications de pharmacovigilance et des résultats d'études versus placebo. L'allongement de l'intervalle QT expose à un risque de torsades de pointes, un trouble du rythme cardiaque parfois mortel.

Plusieurs études de grande ampleur, aux États-Unis et en Hollande ont mis en évidence des allongements de l'intervalle QT plus élevés avec le citalopram et l'escitalopram, et pas avec les autres IRS.

Une étude cas/témoins danoise a montré un lien statistiquement significatif entre la prise de citalopram et la survenue d'arrêts cardiaques. Une étude étatsunienne menée chez des adolescents a montré des fréquences de troubles du rythme et d'arrêts cardiaques plus élevées avec le citalopram et l'escitalopram qu'avec d'autres IRS. Les données montrent aussi que les surdoses sont plus graves avec le citalopram et l'escitalopram qu'avec les autres IRS.

En somme, début 2016, les données disponibles montrent que le citalopram et l'escitalopram exposent à des risques cardiaques plus élevés que les autres antidépresseurs IRS. En l'absence de différence d'efficacité, il est prudent de choisir d'autres IRS. »

Dans son numéro de décembre 2015, Prescrire mettait aussi en garde contre les effets cardiovasculaires de la venlafaxine (Effexor ou autre).

Psychomédia avec source : Prescrire.
Tous droits réservés