Une étude, publiée dans la revue Cancer, montre que plusieurs femmes atteintes du cancer du sein manquent de connaissances de base sur leur maladie.

Rachel A. Freedman, oncologue spécialisée dans le cancer du sein à l'Institut du cancer Dana Farber à Boston, a remarqué il y a quelques années, rapporte le New York Times, que de nombreuses patientes qui lui étaient référées avaient peu de compréhension de leur maladie ou de son traitement.

Avec ses collègues, elle a mené une étude demandant à 500 femmes atteintes d'un cancer du sein, si elles savaient :

  • quel était le stade de leur tumeur;
  • quel était son grade (vitesse de croissance, agressivité du cancer);
  • s'il était stimulé par l'estrogène;
  • ou par le facteur de croissance HER-2.

32% à 82% disaient connaitre ces caractéristiques de leur tumeur mais seulement 20% à 58% les rapportaient correctement.

Un peu plus que la moitié des participantes connaissaient le stade et le statut lié estrogène ou au HER-2. Moins qu'une sur 5 connaissait le grade de son cancer.

Ces résultats, soulignent les auteurs, mettent en évidence la nécessité de mieux éduquer les patientes sur leur état de santé, ce qui pourrait conduire à des décisions de traitement plus éclairées.

L'étude ne permettait pas de déterminer pourquoi elles en savaient si peu. "Il est difficile de savoir si les médecins n'en discutent pas, ou si les patientes ne les entendent pas", dit la Dre Freedman.

Il y a un monde de différence, souligne-t-elle, entre entendre parler de traitements qui peuvent sauver la vie et entendre qu'ils ont échoué. Lorsque le cancer est avancé et que les gens craignent que la mort est imminente, ils sont plus susceptibles de préférer être épargnés les détails, dit-elle.

Pourtant, ajoute-telle, même parmi les plus malades, "je pense que la plupart des patients veulent savoir".

Savoir que les traitements agressifs ne sont plus prometteurs peut permettre d'opter pour des traitements visant à maintenir le confort. Mais les gens ont différentes façons de réagir, souligne-t-elle.

Psychomédia avec sources: New York Times, Cancer, Wiley
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