Des chercheurs californiens ont mis au point un gel contraceptif masculin qui, appliqué quotidiennement sur la peau, réduit le nombre de spermatozoïdes, selon une étude préliminaire présentée au congrès annuel de l'Endocrine Society. Il contient de la testostérone et de la nestorone, une nouvelle hormone progestative.

Christine Wang de l’Université de Californie à Los Angeles et ses collègues ont vérifié son efficacité avec 99 hommes dont 56 se sont rendus à la fin de l'étude. Un tiers ont utilisé, quotidiennement pendant 6 mois, un gel transdermique à base de testostérone et d’un placebo, et les autres, un gel contenant une combinaison de testostérone et de nestorone en différents dosages.

Selon le dosage, 89% et 78% des hommes qui avaient reçu le gel contenant la nestorone approchaient le risque nul de grossesse comparativement à 23% de ceux qui ont reçu la testostérone avec le placebo. Leur concentration de spermatozoïdes était de 1 million par ml ou moins comparativement au niveau normal de 15 millions par ml.

Peu d’effets indésirables ont été constatés. La nestorone ne provoquerait ni acné ni modifications du taux de cholestérol.

La testostérone empêche la production des hormones de reproduction contrôlant la production de sperme. Le progestatif, une hormone synthétique semblable à l'hormone naturelle progestérone, amplifie les effets de la testostérone. Les deux ont été utilisés ensemble dans le passé dans des pilules, des implants ou des injections, mais la progestatine avait des effets androgéniques pouvant entraîner des effets secondaires comme l'acné et des changements dans le taux de cholestérol. La nestorone est un nouveau progestatif de synthèse qui ne semble pas provoquer ces effets secondaires.

Après le traitement, les concentrations de sperme étaient revenus à 3 millions par ml, 40 semaines après le début de l'étude (soit 16 semaines environ après la fin du traitement).

Cette combinaison, estiment les chercheurs, mérite des études supplémentaires en tant que contraceptif masculin.

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Psychomédia avec sources: Los Angeles Times, Internal Medicine News. Tous droits réservés.