La FDA, l'autorité américaine de réglementation des médicaments, a autorisé la commercialisation de Lybrel, la première pilule contraceptive supprimant les cycles menstruels. Il sera mis en vente dès juillet. Le contraceptif

Il a été testé pendant un an chez 2400 femmes âgées de 18 à 49 ans. Un inconvénient est la présence de saignements ou de pertes imprévus qui se produisent

surtout les premiers mois. Ce qui est la raison ayant amené 18% des participantes à abandonner les essais cliniques avant la fin.

La fréquence de ces saignements et écoulements s'espace avec les mois d'utilisation. Après un an, 59% des femmes n'en avaient pas eu dans le dernier mois.

Le Lybrel (fabriqué par Wyeth) présente les mêmes dangers que les pilules contraceptives conventionnelles: une augmentation des risques de formation de caillots sanguins et d'attaque cardiaque et cérébrale. Ces risques sont plus importants pour les femmes qui fument.

Puisque cette pilule élimine les cycles menstruels, les femmes pourraient avoir des difficultés à reconnaître les signes de grossesse, relève également la FDA qui recommande des tests au moindre doute.

Les pilules contraceptives traditionnelles sont prises pendant 21 jours suivis de 7 jours de pilules placebos (inactives), ce qui permet à la période de saignement d'avoir lieu. Des femmes empêchent leurs règles en prenant ces contraceptifs en continue. Des nouvelles versions de contraceptif rendent les menstruations plus courtes ou plus espacées (quatre fois par année).

Le Lybrel est commercialisé dans des boîtes de 28 pilules contenant toutes une combinaison de faibles doses de progestérone (90 microgrammes) et d'oestrogène (20 microgrammes) comme les autres contraceptifs oraux. Mais il ne compte pas de placebos.

Selon les recherches, les règles reprennent normalement chez 99% des femmes qui cessent de prendre le Lybrel.

Plusieurs se questionnent sur la pertinence et les dangers d'intervenir ainsi sur les processus naturels de l'organisme et rappellent que les effets à long terme sont inconnus.

Mais des spécialistes argumentent que le saignement qui se produit avec les contraceptifs oraux n'a déjà plus sa fonction naturelle, puisque ces contraceptifs bloquent la production des hormones naturelles et les remplacent par une minuscule quantité de telle sorte que l'épaississement de la paroi de l'utérus ne se produit pas. Le saignement est simplement produit par la baisse hormonale et n'a pas d'utilité.

Reste toujours le stérilet comme moyen de contraception pour celles qui craignent les effets de ces interventions chimiques sur les mécanismes naturels de l'organisme.

Sources:
New York Times
WebMD

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