Les antidépresseurs pourraient provoquer un trouble du sommeil appelé trouble du comportement en sommeil paradoxal. Lors de rêves violents, les gens ont des mouvements brusques, pouvant ainsi se blesser ou blesser leur partenaire. Le sommeil paradoxal est la phase du sommeil pendant laquelle se produisent les rêves. Normalement durant le sommeil paradoxal les muscles ne peuvent bouger sauf les muscles de la respiration et du mouvement des yeux.
La plupart des gens souffrant de ce trouble sont des hommes de 50 ans. Mais certains souffrent de ce trouble beaucoup plus jeunes. Une recherche s'est penché sur 22 jeunes patients souffrant de ce trouble. Ils étaient comparés aux patients plus âgés qui en souffrent et à 22 personnes agencées selon l'âge et le sexe souffrant d'apnée du sommeil.

80% des jeunes patients prenaient des antidépresseurs comparativement à 15% des gens dans le groupe de comparaison souffrant d'apnée du sommeil. L'utilisation d'antidépresseurs était également beaucoup plus importante que dans le groupe plus âgé.

La moitié des gens âgés (généralement au dessus de 50 ans) qui présentent ce trouble ont la maladie de Pakinson ou un trouble apparenté. Les 2/3 des gens présentant tardivement ce trouble vont éventuellement développer la maladie.

Récemment des chercheurs ont montré que les antidépresseurs affectent le sommeil paradoxal. Alors une explication possible pour les résultats de la présente recherche est que le trouble du comportement pendant cette phase du sommeil soit provoqué par les antidépresseurs.

La recherche ne constitue toutefois pas une preuve et l'auteur explique que la cause peut aussi être la dépression ou autre trouble pour lesquels les gens prennent l'antidépresseur. Il est possible aussi, explique-t-il, que les antidépresseurs favorisent la mise à jour d'un risque par rapport à la maladie de Parkinson.

Il rapporte que, selon son expérience, le trouble peut cesser lorsque l'antidépresseur est changé pour un autre, le Wellbutrin, qui n'intervient pas sur les mêmes circuits. Mais, précise-t-il, cela n'est pas prouvé car le nombre de patients traités est très petit.

Pour Bruce Nolan, M.D., spécialiste des troubles du sommeil, cela risque d'être long avant que l'on puisse avoir des réponses aux questions soulevées par cette recherche.

"Cela va être long avant que plusieurs effets potentiels à long terme de médications agissant sur le système nerveux central soient mieux compris. Il est peu probable que les compagnies pharmaceutiques financent ces recherches", dit-il.

Psychomédia avec source : WebMD.
Tous droits réservés.