Les personnes associant une dépression et une maladie cardiaque ont un risque de décès par maladie cardiovasculaire presque 4 fois plus élevé que celles ne présentant aucune de ces pathologies, selon une étude de l'Inserm publiée dans la revue Heart.

Chez les populations en bonne santé, des études ont montré que la dépression était associée au développement des maladies cardio-vasculaires, indépendamment des facteurs de risque spécifiques de ces pathologies (déséquilibre alimentaire, tabagisme, sédentarité, obésité, hypertension…).
Hermann Nabi et Archana Singh-Manoux de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et ses collègues ont analysé les données concernant 5936 fonctionnaires britanniques suivis sur 5 ans. L'âge moyen au début de l’étude était de 61 ans.

Après ajustement avec les facteurs de confusion potentiels, le risque de décès toutes causes confondues chez les personnes associant dépression et maladie cardiaque était 2,9 fois supérieur à celui des personnes ne présentant aucune de ces deux pathologies. Ce risque est 1,1 fois supérieur chez les personnes présentant seulement une pathologie cardiaque et de 1,8 fois supérieur chez celles présentant des symptômes dépressifs uniquement.

Quant au risque de décéder des suites d’une maladie cardiovasculaire, il était 1,3 fois supérieur chez les personnes présentant uniquement une pathologie cardiaque, 2,4 fois supérieur chez les personnes avec des symptômes dépressifs uniquement et jusqu’à 3,9 fois supérieur chez celles associant symptômes dépressifs et pathologie cardiaque par rapport au groupe ne présentant aucune de ces pathologies.

Les mécanismes sous-tendant l'interaction entre dépression et maladie cardiaque restent à élucider.

D’après une enquête menée en 2005 par l’Institut National de Prévention et d'Education à la Santé (INPES), 19 % des Français de 15 à 75 ans ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie.

Psychomédia avec source: Inserm
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