Après la stimulation magnétique transcrânienne (SMT), qui consiste à utiliser un champs magnétique pour induire des changements électriques dans le cerveau, voici la stimulation transcrânienne à courant continu (STCC) pour le traitement de la dépression.

Ces deux méthodes, dites non invasives, sont à distinguer de la très invasive stimulation cérébrale profonde (qui implique l'implantation de fines électrodes dans le cerveau) et de l'ancienne et extrêmement controversée thérapie électroconvulsive (électrochocs) encore pratiquée.

La stimulation transcrânienne à courant continu (STCC) est une technique qui consiste à utiliser de faibles courants électriques pour stimuler des parties spécifiques du cerveau par le biais d’électrodes posées sur le cuir chevelu.

Cette technique a notamment été testée pour le traitement des séquelles d'accidents vasculaires cérébraux, de l'anxiété, de la douleur et de la maladie de Parkinson, indiquent les chercheurs.

Elle serait efficace pour le traitement de la dépression, selon une nouvelle étude publiée dans Journal of the American Medical Association (JAMA): Psychiatry. Elle stimulerait des régions cérébrales considérées hypoactives dans la dépression.

Andre Russowsky Brunoni de l'Université de Sao Paulo (Brésil) et ses collègues ont mené cette étude avec 120 personnes ayant des symptômes modérés à sévères de dépression majeure. Ils prenaient 50g par jour de l'antidépresseur Zoloft (sertraline) ou un placebo, avec ou sans la STCC (12 sessions d'une demi-heure en 6 semaines) ou une stimulation simulée.

Après 6 semaines de traitement, les symptômes étaient également améliorés chez ceux ayant reçu l'antidépresseur ou la stimulation électrique. L'amélioration était la plus importante chez ceux ayant reçu les deux formes de traitement.

Toutefois, l'association de l'antidépresseur et de la stimulation était associée à plus de cas de manie après le traitement.

Aucun effet cognitif n'était constaté chez les participants ayant reçu la stimulation électrique. Une rougeur de la peau, à l’emplacement des électrodes était constatée chez certains après 2 semaines.

La technique, qui demeure pour l'instant expérimentale, pourrait comporter des effets secondaires ou des risques encore inconnus.

Il n'est pas clair, souligne aussi Medscape, si les bénéfices persistent au-delà de la phase active de traitement.

Psychomédia avec sources: Medscape, WebMD.
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