Une équipe internationale de chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Genetics, a identifié les principaux gènes associés à la résistance à l’insuline, une caractéristique importante du diabète de type 2.

L'étude menée par les chercheurs du Meta-Analyses of Glucose and Insulin-related traits Consortium (MAGIC) dont fait partie Marie-France Hivert de l'Université de Sherbrooke (Québec, Canada), deuxième auteure de l'article, visait à trouver les variations génétiques en cause dans le développement du diabète de type 2, ce qui ouvre la voie à mieux comprendre les mécanismes biologiques qui causent cette maladie.

En combinant les analyses génétiques de plus de 90 000 personnes en Amérique du Nord et en Europe, le groupe a notamment découvert six gènes liés à la résistance à l’insuline.

Depuis le début des analyses à travers le génome, les variations découvertes étaient surtout liées à la capacité à sécréter l’insuline (caractéristique du diabète de type 1) et très peu de variations étaient associées à la résistance à l’insuline (diabète de type 2), explique Marie-France Hivert.

En ajoutant l’effet du surpoids dans le calcul statistique (lequel est lié aux habitudes de vie), l’équipe de chercheurs a montré que le surplus de poids influence l’association entre le facteur génétique et l'incidence de la maladie. Dans une publication de mars 2011, l’étude du Diabetes Prevention Program, à laquelle Marie-France Hivert participait, avait aussi montré que le changement d’habitudes de vie réduit le risque de développer la maladie chez les personnes à risque, peu importe leur risque génétique de base.

Nous ne sommes donc pas condamnés d’avance par notre risque génétique, souligne la chercheuse.

Psychomédia avec source: Université de Sherbrooke, Nature Genetics. Tous droits réservés.