Le Réseau Environnement Santé (RES) se réjouit du récent rapport de l'Institut national de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) sur la toxicité du Bisphénol A (BPA) sur la reproduction. Ce rapport représente, considère-t-il, un camouflet cinglant pour les agences de sécurité sanitaire française (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, AFSSA) et européenne (Agence Européenne de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, AESA).

"Ce rapport base en effet son analyse sur l'ensemble de la littérature scientifique publiée et non sur la poignée d'études publiées par les scientifiques travaillant pour l'industrie chimique, contrairement à ce que l'AFSSA et l'AESA ont préconisé pendant des années, en écartant ainsi la quasi-totalité des études publiées", peut-on lire.

"Ce rapport reconnaît que la période de la gestation est la période critique et que les expositions à des doses très inférieures à l'actuelle Dose Journalière Admissible (DJA) induisent des effets chez l'animal, pouvant se manifester éventuellement sur plusieurs générations."

"Il appartient maintenant à l'AFSSA de s'appuyer sur ce rapport pour diminuer la DJA, au minimum d'un facteur 50 000, comme l'application des règles en la matière devrait conduire à le faire.

Selon André Cicolella, porte-parole du RES, "Cela revient de fait à interdire le BPA dans les plastiques alimentaires qui sont la source prédominante de contamination de l'homme, comme plusieurs états américains l'ont déjà décidé".

Les députés doivent se prononcer la semaine prochaine sur le sujet. Il est maintenant de leur responsabilité de prendre cette décision de protection de la santé de l'enfant et ainsi du futur adulte, laquelle s'impose au vue des données scientifiques actuelles."

Préliminaire, le rapport de l'INSERM s’inscrit dans un programme de recherches plus vaste, s’intéressant aux effets sur la reproduction d’un certain nombre de substances chimiques, et qui devrait être publié à l’automne 2010. (Univers nature)

Rappelons que, perturbateur endocrinien, le Bisphénol A imite l’hormone sexuelle féminine œstrogène.

Psychomédia avec sources:
Réseau Environnement Santé (communiqué de presse), Univers nature.