La pollution de l'air atteint des niveaux dangereux pour la santé dans de nombreuses villes du monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a compilé des données concernant près de 1100 villes dans 91 pays.

L’immense majorité des populations qui habitent en milieu urbain est exposée à des niveaux qui dépassent le seuil d'exposition moyenne annuelle de 20 µg/m3 recommandé par l’organisation. Sur les 91 pays ayant transmis des informations, 80 ne respectent pas ce seuil.

Plus de 2 millions de personnes meurent chaque année des conséquences de l’inhalation de particules fines présentes dans l’air intérieur et extérieur, estime l'OMS.

Les particules PM10, d’une taille égale ou inférieure à 10 micromètres, peuvent pénétrer dans les poumons, entrer dans la circulation sanguine et provoquer des cardiopathies, des cancers du poumon, l’asthme et des infections des voies respiratoires inférieures, mentionne l'organisation.

Ahvaz, en Iran, est la ville où le niveau de particules fines est le plus élevé, la moyenne annuelle s'élèvant à 372 µg/m3. Elle est suivie par Oulan Bator, capitale de la Mongolie, avec 279 µg/m3 et de Sanandaj (254 µg/m3), une autre ville iranienne. Des villes pakistanaises et indiennes, telles que Quetta et Kanpur, occupent aussi un rang très élevé.

Quelques autres exemples:

Whitehorse (Canada): 3 µg/m3
Santa Fe (États-Unis): 6 µg/m3
Washington (États-Unis): 18 µg/m3
Tokyo (Japon): 23 µg/m3
Paris (France): 38 µg/m3

Pour lutter contre cette pollution, l'OMS recommande notamment le développement des transports publics, la promotion de la marche et du vélo, ainsi que la construction de centrales utilisant des combustibles autres que le charbon.

  • Des études ont suggéré des effets des particules fines sur la santé qui vont au-delà des pathologies mentionnées plus haut. Par exemple, une étude épidémiologique américaine, publiée en octobre 2010, montrait un lien entre les taux de diabète chez l'adulte et la pollution aux particules fines, même dans les endroits où la pollution est à un niveau jugé sécuritaire.

Une étude sur la pollution atmosphérique aux particules fines, coordonnée par l'Institut français de veille sanitaire (InVS), et mené dans 25 villes de 12 pays européens, établissait les niveaux de pollution de ces villes, dont plusieurs françaises, et les conséquences sur la santé.

Psychomédia avec sources: OMS, Radio-Canada.
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