Les psychologues américains qui souhaitaient que l'American Psychological Association (APA) interdise à ses membres de participer aux interrogatoires de détenus à Guantanamo et dans d'autres centres de détention militaires américains n'ont pas eu gain de cause lors du vote s'étant tenu dimanche à la conférence annuelle de l'organisation qui regroupe 148.000 membres.

L'APA s'est limitée à réaffirmer son opposition à la torture et a appeler ses membres à ne pas participer à des interrogatoires de prisonniers impliquant des techniques comme les simulations de noyades ou d'exécutions.
Les dirigeants de l'APA ont voté à la quasi unanimité une motion contre la présence de psychologues lors d'interrogatoires pendant lesquels sont utilisés une douzaine de techniques telles que des simulations de noyades et d'exécutions, des privations de sommeil ou encore l'isolement total de détenus.

Une position similaire avait déjà été adoptée en 2006.

Certains membres souhaitaient un moratoire total concernant la présence de psychologues dans les prisons telles que Guantanamo, comme l'ont fait l'American Medical Association et l'American Psychiatric Association.

D'autres faisaient valoir qu'il valait mieux assurer une présence dans ces lieux pour apporter une aide aux détenus.

Un rapport du ministère de la Défense récemment déclassifié confirme que depuis 2002, des psychiatres et psychologues ont aidé les interrogateurs militaires à développer de nouvelles techniques afin de soutirer des informations aux prisonniers.

Psychomédia avec sources : Le Monde, Le Nouvel Observateur.
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