Le nombre de personnes se disant victimes d'au moins un acte de violence au cours des deux dernières années est en légère augmentation en France, passant de 4,9% en 2006-2007 à 5,1% en 2007-2008, selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance (OND), réalisée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Cette hausse s'explique par celle du nombre d'actes violents commis dans les familles.

À partir de cette enquête basée sur des entretiens avec 17.000 personnes âgées de 14 à 75 ans, l'OND estime que plus d'1,9 million de personnes ont été victimes de violences physiques.

Le nombre de femmes se disant victimes d'au moins un acte de violence sexuelle a augmenté de 1,4% pour atteindre 312.000 faits. Le nombre de femmes qui déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part d'un autre membre de sa famille vivant avec elle, un parent, un enfant, en dehors de son conjoint, est en hausse, passant de 200.000 en 2007 à 250.000 en 2008.

Le taux de plainte est de moins de 10% en ce qui concerne les violences physiques intrafamiliales, indique Cyril Rizk, responsable des statistiques à l'OND. "Les femmes répondent que le dépôt de plainte ne sert à rien, que ce n'est pas grave, qu'il vaut mieux trouver une autre solution", explique-t-il. Ce taux atteint 25% pour des violences commises hors ménages.

Psychomédia avec source:
Le Nouvel Observateur