La longueur des doigts chez les hommes est liée à la prise de risques dans les activités financières, récréatives et sociales, selon une étude de l’Université Concordia publiée dans la revue Personality and Individual Differences.

Le rapport entre la taille de l’index et celle de l’annulaire chez l’homme est un indicateur de l'exposition prénatale à la testostérone. Et, des recherches précédentes ont établi que la prise de risques et la réussite financière sont liées à un taux élevé de testostérone.
Eric Stenstrom, Gad Saad et Zack Mendenhall ont étudié le lien entre l'exposition prénatale à la testostérone, tel qu'indiquée par la taille de l’index comparée à celle des autres doigts, et la propension à courir divers risques. Ils ont mené cette étude avec 413 étudiants et étudiantes.

Chez les hommes, un lien a été constaté dans différentes sphères : loisirs, société et finances. Un tel lien n'a pas été observé chez les femmes.

Dans une perspective de psychologie évolutionniste, Stenstrom explique: "Puisque les femmes sont souvent attirées par les hommes en forme, sûrs d’eux et riches, ces derniers ont tendance à prendre des risques en matière de sports, de relations interpersonnelles et de finances afin de mieux plaire à leurs compagnes potentielles". Et, cette tendance est influencée par l’exposition à la testostérone.

L’absence de corrélation chez la femme pourrait s’expliquer par le fait que la prise de risques ne constitue pas pour elle un comportement d’accouplement, explique Saad.

Quelques études ont porté sur le rôle de la testostérone sur la prise de risque et la combativité dans les dernières années. Une étude publiée en 2008 dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, notamment, montrait que les courtiers à la bourse avaient tendance à faire plus de profits les jours où leurs niveaux de testostérone étaient les plus élevés. Et, une étude publiée en 2009 dans la même revue constatait que les niveaux de testostérone augmentait la prise de risque chez la femme. Par ailleurs, une étude publiée en 2008 dans la revue Hormone and Behavior montrait que l'œstrogène jouerait un rôle pour la combativité comparable à la testostérone.

Psychomédia avec source:
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