Diagnostiqué Borderline depuis peu

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Message #34

#34 Posté le par Lehaim2

Bonjour,

Je crois que nous en sommes au même point tous les 2, alors que peut-être Nanajolie et Whatagirl sont allées un peu plus loin dans la démarche de distance du fait du temps passé à côté d'un conjoint borderline...

Mais non, tu n'es pas fou, ni lâche, ni faible de céder sans cesse alors que le monde autour de nous pensent que nous sommes: idiots?, bêtes?, trop gentil? sans amour propre?...Le monde autour ne sait pas ce que c'est de cotoyer une telle personne capable du pire et du meilleur...

Et oui, j'ai l'impression on finit par avoir les mêmes symptômes qu'eux au final! Ne pas montrer nos sentiments, devenir froid et distant pour se protéger...Alors qu'on a envie d'une seule chose, les aimer et leur montrer notre amour!

Merci Whatagirl pour tes mots d'encouragement!
Douce Nanajolie, je te fais une bise. Tes mots gentils m'accompagnent et me soutiennent.

Lehaim

Message #33

#33 Posté le par whatagirl

Bonsoir Fabrice,

Non tu n'es pas fou, tu es juste destabilisé par les mots et les actions de celle que tu aimes.

J'ai vécu ce sentiment de vide, celui ou ne sait plus ou est la raison, ou le sentiment de culpabilité m'envahissait tellement que je n'arrivais plus à savoir qui j'étais et si ce que je disais était bien ou mal.

Je perdais peu à peu mon identité.

Fuir ou rester cela t'appartient on ne peut donner de conseil car chaque histoire est différente.

C'est à toi de voir et à toi seul. Les sentiments et les ressentis sont des choses bien personnelles et propres à chacun d'entre nous.

Tout ce que je peux te dire, ce que je dis toujours c'est qu'il faut se protéger et aussi penser à soi.

Les borderlines sont vraiment des personnes très troublantes, touchantes et que l'on ne peut ou pourra oublier.

La souffrance est bien sûr présente aussi bien chez le border que chez celui qui l'accompagne.

Reste à savoir jusqu'à quel degré de souffrance sommes nous prêt à aller?

Que voulons nous?

Que nous apporte ce que nous vivons?

Et bien d'autres questions toutes aussi importantes.

Bien à toi

whatagirl

Message #32

#32 Posté le par Fabrice974

bonjour,

c'est avec une certaine tristesse que je découvre vos nouveaux témoignages parcequ'ils sont si vrai et si marqués de peine et de blessures
dans mes précédents témoignages je faisaient état de ces mêmes situations!
aprés 2 mois d'absence où la colere et la tristesse arrivaient à m'empecher de "reprendre"un qqconque contact avec elle (amie borderline) j'ai malheureusement "rechuté" et me suis laissé aller à lui parler et espérer :(
......... les mensonges les cachoteries les non dits de retour, et toujours cet art qu'ont les border à faire croire à leurs proches que ce sont eux "les fous" "les paranos" "les indifférents" "les menteurs" et j'en passe...........
ce genre de relation rend fragile à la fois le border et le non border :(
........je me sens tellement fragile que j'arrive à être des plus indifférent des plus froid des plus insensibles et "strict" pour éviter que quiconque entre moi!!!
quand je vous lis, je me dis "ouf" suis pas fou! mais......finalement ce genre de relation nous rend malade et malheureusement rend encore plus malade le /la borderline......... entre ce sentiment à vouloir se proteger et celui de ne pas vouloir faire mal l'autre, qui malgré tout aura mal parcequ'on se protege soit meme!
que faire ? fuire?........ et laisser l'autre se faire du mal car elle croira à l'abandon et la trahison!
.....................je ne sais plus

Message #31

#31 Posté le par whatagirl

Bonjour à vous LEHAIM et NANAJOLIE,

A chacun de vos écrits je me retrouve.

La culpabilité vis à vis de mes enfants qui me voyaient triste et anéantie mais toujours prête à repartir malgré tout dans la souffrance.

J'ai essayé de leur parler en leur expliquant que c'était ma vie et que je ne leur imposerait jamais la vue de mon ami. Mais malgré tout ils ne pouvaient comprendre et c'est tout à fait normal car ce que nous vivons ou avons vécu n'est pas normal.

Comme toi Lehaim, je ne pouvais exprimer mon amour restant toujours sur mes gardes, n'osant m'exprimer de peur d'avoir de la colère enface. Je ne pouvais pas lui parler de ce que je faisais en dehors des moments que nous partagions car cela n'était que source de conflit tout comme il ne me parlait peu ou très rarement de ce qu'il avait vécu durant mon absence.

Les mensonges et les mauvaises fréquentations oui cela aussi faisait partie de ce que j'ai dû affronter ou supporter.

Je ne parlerai pas des incessantes séparations, des humiliations etc....

J'avais l'impression parfois de ne pas exister, d'être transparente.

Je me poserai toujours la question de savoir s'il m'a réellement aimée.

Lorsque nous rentrions en conflit, je lui demandais s'il était heureux dans ce qu'il vivait, si cette vie lui convenait. Il me répondait qu'il ne savait pas ce que c'était que d'être heureux.

Je pense que le borderline a peur de changer comme il a peur d'être abandonné. Il est prêt à vivre une relation qui le fait souffrir plutôt que de rester seul. Le manque d'amour, l'autorité, la violence ou la castration liés à l'enfance sont bien souvent la source de tous leurs maux.

La souffrance est quelque chose qui fait partie de lui qui est en lui.

Le mettre en face de la réalité et lui dire les choses c'est bien, je l'ai fait moi aussi mais nous n'avons pas à éponger ou à soigner. Seuls les professionnels en ont la capacité.

Ce qui est déroutant et démoralisant c'est notre impuissance face à leur mal être mais quelque part cela nous fait comprendre qu'il faut laisser les choses lorsqu'il n'y a plus rien à faire.

Même si cela est difficile mais c'est la seule issue pour nous sauver.

Vous n'avez pas à vous culpabiliser de donner ou d'avoir donner de l'amour, la culpabilité est un bien sale sentiment qui fait que bien souvent nous acceptons de vivre des situations comme celles que nous connaissons.

Il faur reconnaître la bonne de la mauvaise culpabilité, c'est un petit travail à faire fort intéressant et qui fait qu'un jour l'autre ne peut plus nous atteindre comme il le faisait auparavant.

L'estime et le respect de soi aussi nous aide.

Alors aimez vous et respectez vous les filles, ne perdez jamais ça de vue.

Je pense bien à vous

A bientôt

Nous ne parlions que de nous

Message #30

#30 Posté le par nanajolie

Rebonjour whatagirl,

J'espère en effet que t'as volonté te sortiras de cette mauvaise passe, c'est important pour toi, mais surtout pour tes enfants qui ont certainement beaucoup souffert de ta souffrance( même si on ne se dévoile pas, les enfants ressentent tout et comprennent beaucoup plus de choses que l'on puisse imaginer)...
Pour ma part, malheureusement, ils étaient au première loges...! Je n'aurai certainement pas assez de toute ma vie pour leur demander pardon.

Il y a tout de même quelque chose a souhaiter, c'est qu'après une telle expérience, c'est: plus JAMAIS! J'entends par là, ne plus se remettre dans une telle situation, savoir et pouvoir démasquer ses manipulateurs qui nous détruises...

Je suis navrée si certaine personne bordeline me lise, mais sans aide thérapeutique, je pense que toute relation de couple est voué a l'échec avec cette terrible maladie...

Le bonheur, pour moi est au stade de l'idéalisation...et me parait inaccessible...

A très bientot whatagirl

Biz

nanajolie

Message #29

#29 Posté le par Lehaim2

Il est constamment en souffrance et de ce fait fait souffrir l'autre, il en est conscient mais il ne peut s'empêcher de reproduire encore et encore.

Il est revenu me chercher plusieurs fois pour me dire qu'il avait compris les choses et qu'il allait travailler pour changer.
.

Merci whatagirl de ton témoignage. Cela fait tellement de bien de voir que l'on est pas seule à vivre le même genre de calvaire. De voir que l'on est pas, au final, si faible et lâche que cela puisque plusieurs personnes réagissent comme nous...

Moi aussi, mon ami est assez lucide sur son état. Si un jour, il me dit qu'il va se faire soigner, le lendemain il dit le contraire...

J'ai enfin réussi à lui parler, et à lui écrire des mails assez clairs sur son état, sans jamais le juger bien sûr. Il me dit qu'il écoute, et qu'il lit ce que je lui raconte, mais pour l'instant cela n'aboutit pas vraiment.

Je lui rappelle ses cycles de crises où il part pour ensuite devoir tout recommencer à 0 de notre relation, encore et encore...Il me dit qu'il a peur de s'engager, et qu'il a besoin de réfléchir...Mais cela fait 2 ans que ça dure, et qu'on n'a jamais pu rester ensemble comme un couple normal, plus d'un mois! Il faut toujours des crises, des drames...

Je sais, tout le monde s'empresse de me le dire, qu'un jour ou l'autre il me faudra tourner la page, même la psy me l'a dit, mais pour l'instant je suis paralysée à l'idée de le perdre, même si ma raison me dit le contraire...J'ai déjà essayé de le quitter, mais j'étais tellement malheureuse, (et j'ai l'impression que lui aussi?) que j'ai craqué et cédé...

Enfin, je te souhaite d'être enfin heureuse whatagirl, toi aussi tu le mérites!

Bises

Lehaim

Message #28

#28 Posté le par Lehaim2

J'étais complètement aveugle, je délaissais mes enfants pour céder a ses multiples caprices, il lui arrivait de me séquestrer, de m'humilier, de m'insulter (souvent), de me taper...!!! Et a chaque fois il demandait pardon comme un enfant qui a fait une grosse bêtise...

Aujourd'hui, je suis dans l'incertitude, mais j'essaie d'être forte, je vie au jour le jour, plus question de projets...!

Merci Nanajolie de m'expliquer tout cela. Quelle force tu as en toi, pour avoir vécu tout cela et être encore capable de tellement d'écoute et de douceur.

Je te comprends tellement sur tes réactions à son égard. Moi aussi, j'ai tendance à céder lorsqu'il teste mes limites, parce que, comme toi, j'ai tellement peur de ne plus le voir...

Je commence à entrevoir ce qui pour toi est désormais une évidence : il n'y a pas de projets possibles, il n'y a pas de sentiments où l'on peut se "lâcher" et montrer toute la force de son amour...Il faut toujours se protéger (finalement avoir les même attitudes que notre conjoint borderline qui se protège violemment), ne pas trop montrer par peur de la réaction violente le jour où l'on est affectueuse et qu'il est dans une phase de distance, de rejet...

Comme c'est difficile d'aimer si fort et ne pas pouvoir l'exprimer, toujours se contraindre, ne rien montrer et faire comme notre conjoint, devenir au final, de glace en apparence...Se blinder, se retenir d'aimer pour devenir triste et terne...Et surtout pleurer toutes les larmes qu'il est possible de pleurer lorsque nous sommes dans l'attente...

Et pourtant, comme le dit si bien whatagirl :

Dans l'amour il ne doit pas y avoir de violence et vivre c'est rire, c'est bouger, rencontrer des gens, partager dans la joie, la bonne humeur, la liberté, le respect de l'autre et surtout la sérénité.

Et pourtant, même si on s'en défend, on l'aime quand même...Pour ma part, je ne connais pas la violence physique, seulement les mots méchants, les mensonges et beaucoup de trahisons. Et bien sûr les absences récurrentes pour des personnes qui ne sont pas très recommandables...

Et aussi, toute ma famille qui ne comprend plus mon comportement, mon pardon malgré ses caprices, ses mensonges....Ma famille qui me trouve faible, et incohérente...Cela aussi est difficile lorsqu'on vit cette situation, de se sentir isolée, non comprise...

Cela me fait tellement de bien, tes mots gentils nanajolie!

Je t'embrasse fort.....Mon pseudo veut dire : "A la vie!" pour un peu d'espoir, parce que même si l'amour fait très mal, j'espère qu'il existe une issue...

Bisous Nanajolie