Diagnostiqué Borderline depuis peu

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Message #16

#16 Posté le par nanajolie

Bonjour Lehaim,

Je te remercie pour ta réponse.

Dans le cas de mon mari, celui ci s'accompagne en effet constament de personnes qui ne lui apporte rien: très souvent de jeunes personnes (femmes et hommes) a qui il donne des conseilles et se valorise...quand ce ne sont pas de jeunes gens, ils s'invente un personnage et forcement, ment sur nos problèmes de couple.

Aujourd'hui, j'ai appris par un ami commun a qui il se serait confié, que ce n'est pas pour lui qu'il est inscrit sur les sites de rencontre! (étrangement c'est son profil!!!)
Une aute amie me disait hier qu'il se plaignait de ma violence!!! (ironie certainement!!!), de nos problèmes sexuel où visiblement je refuserai de faire l'amour, je peu te dire qu'avec ce personnage cela me parait difficile de refuser(surtout afin d'éviter les problèmes) car il est très porté sur le sexe...

Je ne c'est pas si il reviendra, je me suis beaucoup énervée et lui ais laissé des messages fort désagréables (bien que se soit la vérité!)
Je me pose la même question a chaque fois et me dis qu'un jour ce sera véritablement fini...Le pire c'est que je sais que se serait mieux pour les enfants et moi, mais malgrès tout il me manque terriblement!

Un psy me disait qu'étant consciente de l'enfer que me fait vivre mon mari c'est que j'ais peur de l'abandon et qu'il y a une part de masochisme en moi?! Charmant! Car de toute façon ça ne règle pas nos problèmes et je ne suis pas sur de bien comprendre..

J'espère avoir de tes nouvelles Lehaim et te dit à bientôt...A toi aussi, courage...

Nana

Message #15

#15 Posté le par Lehaim

Bonjour Nanajolie,

Je comprends tellement tes angoisses, tes souffrances et tes doutes nanajolie, puisque je vis la même chose que toi (depuis un peu moins longtemps environ 2 ans). Si je n'ai pas d'enfant (il n'en veut pas), c'est sans doute plus facile pour moi de ce côté là, mais sinon, il s'agit des mêmes symptômes à peu près.

Les ruptures récurrentes, dont on ne sait jamais si elles vont être définitives, la volonté de séduire, y compris des personnes (homme ou femme) qui ne le méritent pas du tout et qui profitent de lui et ne l'aiment pas, tout en me disant que je compte énormément pour lui, les achats impulsifs au dela de ses capacités financières (un appartement entre autre...!).

Je ne peux parler des enfants, puisque lui refuse absolument d'y songer. peut être d'autres personnes pourront te répondre ici?

Bon courage à toi,

Lehaim

Message #14

#14 Posté le par nanajolie

bonjour,

Je suis mariée depuis 3ans(5ans 1/2 de fréquentation) avec un homme diagnostiqué bordeline il y a 1 an mais qui refuse tout traitement...

Mes sentiments vis a vis des problèmes qu'engendre cette maladie sont tout comme Lehaim difficilement vivable...
Notre relation dégénère bien queje l'aime toujours très fort. Il quitte le domicile conjugale régulièrement me laissant dans un tel desarroi que je délaisse tout le reste de la famille( nos 2 enfants: 4ans1/2 et 2 ans et mes 3 autre enfants).
Je parviens mieux a comprendre se trouble et ce qu'il engendre, mais me pose beaucoup de question par rapport aux enfants?

Au mois d'Avril il est parti pendant 1 mois et les enfants et moi n'avons eu aucune nouvelles tout le long de cette période...
Depuis, il est reparti 1 semaine en Mai et est reparti au début de ce mois,
ces dernières semines ont été difficiles car il était tres distant, je me suis rendu compte que ces derniers moi il avait ouvert des comptes, qu'il a fait des achats important(PC)je pense qu'il fréquente quelqu'un (il a toujours besoin de se rassuré quand a son pouvoir de séduction) et s'est inscrit sur un site de rencontre bien qu'i me dit toujours que je suis la seule femme de sa vie!!!

Donner moi votre avis S.V.P sur la relation père et enfants et ce que je peu et ne peu pas attendre de mon mari vis a vis de nos enfants?

Je suis partagée par la colère et la tritesse...

Nana

Message #13

#13 Posté le par Lehaim

Pour revenir à la dépendance, soulevée par The_Rose, c'est très particulier quand on y pense.

-Cette dépendance est-elle particulièrement liée à la relation avec un conjoint borderline, plutôt que non borlerline?
-Cette dépendance est-elle liée à, en l'occurence, mon propre vécu et non à mon conjoint borderline?
=) En bref, la dépendance se développe-t-elle du fait de l'existence d'une relation Borderline-non borderline ?

C'est un peu difficile à analyse lorsqu'on est propre acteur de la situation :? mais il me semble que:

-1) Le conjoint borderline (enfin en ce qui concerne ma propre situation) a des phases où celui-ci est extrèmement proche et fusionnel (il est "scotché", téléphonant 20 fois par jour, engageant plein de sorties, projets (à court terme ! :? ) ensemble, acheter de beaux cadeaux...), ne pouvant se passer de moi, même 5 minutes;

-2) Cette situation tend à inciter à "baisser la garde", "se lâcher", diminuer la méfiance, et faire de même (l'appeler au tel, lui raconter sa "vie"...), et à donner de l'espoir pour l'avenir : "avec tout ça, ça n'est pas possible que ça change maintenant";

-3) Lorsque la crise apparaît, non prévisible, c'est la fuite, le détachement, les "je prends du recul", sans explication rationnelle, et le silence, l'absence pendant des jours ou des semaines;

-4) Effondrement et incompréhension totale pour le conjoint, d'autant plus que la relation d'avant était forte et fusionnelle. Culpabilité souvent, et pour "tenir" et lutter contre la détresse et le "vide" engendré par la séparation après une période aussi fusionnelle et magnifique, se rappeler des moments magiques avec son conjoint. Ce n'est pas possible, il va réaliser!

-5) Bien souvent, avant que tout reprenne "comme avant", il ya en plus une phase de stand by, de statu quo où, méfiant, personne n'ose à nouveau faire le 1er pas, et en général on craque avant l'autre et on pardonne, on essaye de comprendre, on a de la compassion..

-6) La confiance revient, on oublie tout, on repart "sur de bonnes bases" à ce que nous dit notre conjoint borderline, sûr de lui à cet instant...

Et puis, inexorablement nouvelle crise un jour ou l'autre...

En fait, ces alternances de phases crises/non crises alimentent la dépendance, car il n'y a plus de repères stables et rationnels. Le conjoint se retrouve toujours en situation d'attente, attendre que la crise passe, attendre les mots et les gestes gentils...

Il n'est plus en situation où il gère, mais devient passif devant les éruptions de rage, de colère, de fuite, parce qu'il ne sait pas les comprendre, les anticiper...Il est sur un bateau à la dérive...

Par ailleurs, il y a des moments tellement intenses en sentiments, qu'il semble que l'on a juste le temps d'entrevoir une relation extraordinaire que cela nous est enlevé. "Le Paradis Perdu" que l'on rêve de retrouver, et l'on s'accroche à ce rêve dont on se dit qu'il ne manque pas grand chose pour que ça soit possible....

Re: tres difficile a vivre

#12 Posté le par Lehaim

Si on se sent envahi par les émotions de l'autre, il y a lieu de se questionner sur sa propre dépendance vis-à-vis de cette personne.

Tres difficile pour les proches :(

Effectivement, The_Rose, à long terme on finit par craquer, désespérer et déprimer...
Dans mon cas, je me rends bien compte qu'il existe une dépendance, sinon cela serait facile de tourner la page de l'enfer qu'il me fait vivre souvent, en le quittant.
Le problème est l'ampleur extrème de ses attitudes à mon égard, magnifiques ou infernales...Du coup, on finit pas être perdu, plus de repère comme la personne que l'on aime....
Je pense que c'est le même schéma pour tous les conjoints de borderlines...

tres difficile a vivre

#11 Posté le par The_Rose

L' Instabilité affective reliée à une très grande sensibilité et vulnérabilité aux événements, aux situations ou aux remarques négatives des autres, provoquant des réactions intenses d'irritabilité, de dépression, d'anxiété, de rage et de désespoir; amplification rapide des sentiments; fluctuations d'humeur sans raison apparente. Ceci peut être vraiment éprouvant, décourageant et insupportable pour l'entourage. Il est donc important de ne pas se laisser envahir par ces émotions qui appartiennent à la personne borderline. C'est ainsi qu'on sera en mesure de lui exprimer une certaine compréhension et de la compassion tout en imposant nos limites claires et fermes en exprimant nos propres sentiments plutôt que d'accentuer l'intensité émotionnelle en étant accusateur ou en jugeant cette personne. Il est important de conserver son identité propre, ses émotions, et de ne pas s'identifier à la détresse de la personne borderline; il ne faut pas craindre d'affirmer sa différence dans sa façon de voir les choses et de réagir. La personne borderline en sera peut-être frustrée sur le coup, mais elle sera probablement rassurée par la suite de voir qu'elle n'arrive pas à nous perturber et nous en sera reconnaissante. Si on se sent envahi par les émotions de l'autre, il y a lieu de se questionner sur sa propre dépendance vis-à-vis de cette personne.

Tres difficile pour les proches :(

réponse

#10 Posté le par Maylisse

Bonjour Lehaim, :D
Pour répondre a votre question, la perte de notion de réalité, la perte d'identité, le sentiment d'inutilité... sont les conséquences du trouble. Les sauts d'humeurs, les changements d'avis permanents, le passage des larmes à la joie, de l'amour à la haine, d'un état calme à la colère constituent le trouble lui même.

Concernant sa lutte contre l'injustice, je pense que ceci est dû en effet au manque affectif né de son enfance.(relation père enfant).

Je comprends tout à fait ce que vous pouvez ressentir, ne culpabilisez surtout pas de ne pas pouvoir l'aider puisqu'il faut l'intervention d'un professionnel, vous le soutenez énormément gràce à l'amour que vous avez pour lui, mais le temps est long et vous êtes fatiguée car vous attendez certainement avec impatience son épaule pour que vous puissiez enfin vous reposer et être rassurée de pouvoir vivre votre relation "normalement" avec comme pilier la notion de partage, complicité, solidarité... Vous êtes partagée entre l'amour, le desespoir et la peur. Alors, ne vous isolez surtout pas car tout ceci en plus de la fatigue pourrait vous faire tomber dans "l'Abyme de la dépression". Il est normal que vous éprouviez un grand mal être car c'est une situation trés destabilisante et fatiguante. Je suis et serais là pour vous soutenir, alors n'hésitez pas si vous avez besoin de vous libérez.
A bientôt
Maylisse :D

Re: réponse

#9 Posté le par Lehaim

Votre compagnon n'a pas la notion de réalité c'est à dire qu'il n'a pas tout a fait conscience de ce qu'il dit ou fait réellement.

...Un silence qui fait grandir sa souffrance, et qui a provoqué la perte de son identité du fait qu'il ne s'est pas affirmé et qu'il n'a pas extériorisé toutes ses souffrances...

Votre compagnon a du mal à distinguer les bonnes personnes des mauvaises autour de lui parce qu'il a cette grande carance affective qui lui a laissé un sentiment d'inéxistance et d'inutilité (dans son subconscient d'enfant)sur sa personne;

Et bien, je découvre encore votre long message d'explication, toujours très clair...Merci Maylisse :oops:

Ce que vous m'indiquez sur la perte de notion de réalité, la perte d'identité, le sentiment d'inutilité...

Ces notions sont-elles spécifiquement liées au trouble du comportement Borderline ?

Car, en plus de tout ce que vous expliquez, mon ami a également des sautes d'humeurs importante, des changements d'avis permanents sur les projets, les gens, ses envies...et surtout, j'ai l'impression que la colère est un trait permanent de son caractère, à part quelques rares fois (quelques heures, une soirée au maximum) où il est complètement euphorique (tellement que l'on dirait qu'il a bu de l'alcool, ce qui n'apparaît pas normal non plus!).

Un autre trait de son caractère, très bizarre car poussé à l'extrème parfois, est également la "lutte contre l'injustice". Il se comporte parfois et s'implique violemment contre un inconnu dans la rue qui a eu une attitude discourtoise, une parole blessante contre une autre personne qu'il ne connait pas du tout par exemple...En revanche, tout aussi bizarrement, dans d'autres cas où moi j'aurais tendance à intervenir, il ne dit rien...Enfin, rien de rationnel jamais dans ses réactions....

Peut-on expliquer ce genre d'attitude par rapport à son passé de carence affective?

Sans compter les mensonges récurrents, très destabilisants, car j'ai pourtant vraiment l'impression que mon compagnon est, au fond de lui, honnête et même intègre (de par son éducation, sa famille très droite, de par ses principes, sa philosophie de vie, auxquels il semble croire pourtant ...).

C'est pour cela que je vous demandais s'il avait la notion du bien et du mal. Car paradoxalement, s'il ment, s'il me fait du mal et me trahit, j'ai pourtant la sensation qu'il est honnête au fond de lui!
Je sais que les personnes qui vont lire cela vont me prendre pour quelqu'un de pas très net, et pourtant c'est le ressenti que j'ai...De quoi disjoncter :roll: !
C'est pour cela que je susi très destabilisée, et très mal en ce moment...
J'ai lu hier soir, un messae d'un conjoint de borderline (pseudo : Elevation) qui résumait assez ce que je ressens actuellement :

on se sent coupable parce que incapable de comprendre, difficile à accepter, impossible à renoncer à vous et parce qu'on crois qu'on est incapable d'etre là pour vous......... ........

et puis au final c'est notre santé qui en prend un coup...... où est LA limite pour nous qui vous aimons....... entre peur d'etre emporté dans "l'abyme" et peur de vous perdre........ c'est l'horreur