moi borderline ? voulez-vous en discuter svp ...

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moi borderline ? voulez-vous en discuter svp ...

#0 Posté le par mer-bleue

C'est la première fois que j'écris sur le sujet. Mais depuis plusieurs semaines je lis sur le trouble et je m'y reconnais entièrement.

J'ai 46 ans et comme j'ai vécu un énorme traumatisme au début de l'adolescence, tout ce qui a suivi dans ma vie a été mis sur le compte de ce traumatisme. Pas question d'inceste, rien de tout cela, ma vie s'est écroulée, un univers de mensonges s'est offert à moi ... gratuitement. En un mot, pour décrire ces événements de mes 14 ans, TRAHISON. Et à partir de là s'en est suivi trouble après trouble. À l'âge de 28 ans j'ai fais une bonne dépression avec agoraphobie, phobie sociale, un tas de trucs. Je me suis sortie de la dépression assez rapidement je dois dire. Puis ma vie a continué.

Bien sûr, ici je fais du survol. Je peux vous dire que j'ai une peur bleue de l'abandon, que j'abandonne avant. Que je fais TOUT pour pousser l'autre à bout, question de voir s'il m'aime vraiment. Mais ce qui m'amène réellement à venir jaser ici aujourd'hui c'est cette impression de ne pas pouvoir prendre de bonnes décisions puisque d'une journée à l'autre, voire même dans la même journée, je n'ai pas la même perception de l'autre ou de ses agissements. Je ne sais pas comment départager ce qui est ok chez l'autre (conjoint ou même les autres alentours) ou pas ok. Je finis toujours par tout endosser. Les fois où je suis certaine que ce qui se passe n'a pas d'allure, je me demande si QUAND MÊME ce n'est pas moi qui me tromperait et que je vais commettre une grave erreur en quittant. Ça me rend folle tout ça.

Je ne travaille pas à l'extérieur depuis plus de 20 ans, lorsque j'ai eu mon premier enfant j'ai cessé. Je le voulais, mais je suis bien obligée de constater que ça faisait mon affaire tellement la peur d'être plongée dans ce milieu qu'est le travail (y'a d'autres gens qui vont penser quoi de moi etc ...) est forte. Pourtant, je suis une très jolie femme, intelligente, pleine d'idées et créative. J'ai un sens de la justice au-dessus de la moyenne. Mais je ne peux être en situation d'apprentissage, milieu de travail par ex.

Je ne crois jamais personne, je ne peux arriver à croire que quelqu'un puisse m'aimer mis à part mes enfants. C'est l'enfer.

Voilà pour un début, j'aimerais en parler beaucoup plus, j'ai un besoin incroyable de livrer tout ce que j'endure car je n'en peux plus de ne pas savoir ce qui est ok ou pas, de ne pouvoir ME FAIRE CONFIANCE. C'est quand même hallucinant merde !

Merci de m'avoir lue.

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Re: moi borderline ? voulez-vous en discuter svp ...

#20 Posté le par suzan21

C'est la première fois que j'écris sur le sujet. Mais depuis plusieurs semaines je lis sur le trouble et je m'y reconnais entièrement.

J'ai 46 ans et comme j'ai vécu un énorme traumatisme au début de l'adolescence, tout ce qui a suivi dans ma vie a été mis sur le compte de ce traumatisme. Pas question d'inceste, rien de tout cela, ma vie s'est écroulée, un univers de mensonges s'est offert à moi ... gratuitement. En un mot, pour décrire ces événements de mes 14 ans, TRAHISON. Et à partir de là s'en est suivi trouble après trouble. À l'âge de 28 ans j'ai fais une bonne dépression avec agoraphobie, phobie sociale, un tas de trucs. Je me suis sortie de la dépression assez rapidement je dois dire. Puis ma vie a continué.

Bien sûr, ici je fais du survol. Je peux vous dire que j'ai une peur bleue de l'abandon, que j'abandonne avant. Que je fais TOUT pour pousser l'autre à bout, question de voir s'il m'aime vraiment. Mais ce qui m'amène réellement à venir jaser ici aujourd'hui c'est cette impression de ne pas pouvoir prendre de bonnes décisions puisque d'une journée à l'autre, voire même dans la même journée, je n'ai pas la même perception de l'autre ou de ses agissements. Je ne sais pas comment départager ce qui est ok chez l'autre (conjoint ou même les autres alentours) ou pas ok. Je finis toujours par tout endosser. Les fois où je suis certaine que ce qui se passe n'a pas d'allure, je me demande si QUAND MÊME ce n'est pas moi qui me tromperait et que je vais commettre une grave erreur en quittant. Ça me rend folle tout ça.

Je ne travaille pas à l'extérieur depuis plus de 20 ans, lorsque j'ai eu mon premier enfant j'ai cessé. Je le voulais, mais je suis bien obligée de constater que ça faisait mon affaire tellement la peur d'être plongée dans ce milieu qu'est le travail (y'a d'autres gens qui vont penser quoi de moi etc ...) est forte. Pourtant, je suis une très jolie femme, intelligente, pleine d'idées et créative. J'ai un sens de la justice au-dessus de la moyenne. Mais je ne peux être en situation d'apprentissage, milieu de travail par ex.

Je ne crois jamais personne, je ne peux arriver à croire que quelqu'un puisse m'aimer mis à part mes enfants. C'est l'enfer.

Voilà pour un début, j'aimerais en parler beaucoup plus, j'ai un besoin incroyable de livrer tout ce que j'endure car je n'en peux plus de ne pas savoir ce qui est ok ou pas, de ne pouvoir ME FAIRE CONFIANCE. C'est quand même hallucinant merde !

Merci de m'avoir lue.

Bonjour, moi, je suis borderline. J'ai été diagnostiqué par un psychiatre. J'ai été abusée sexuellement par mon père et ensuite, après divulgation,
ma mère m'a surprotégé, dans le négatif, l'agressivité et elle me manipulais. J'ai faite une dépression, vers l'âge de 30 ans. J'ai été malade pendant 8 ans. Pendant au moins 20 ans, j'ai suivi des thérapies. Aujourd'hui, j'ai 49 ans et je ne parle plus à ma famille qui mon toujours traité de folle. J'ai faite une pleinte contre mon père, il a été condanné et il recevra le mois prochain sa sentance. L'année dernière ma seul fille de 26 ans ses suicidé. Tout ça pour vous dire, que je ne pense pas que tu sois borderline. Tu pourrais aller voir soit un thérapeute, et il doit bien y avoir des organismes en psychologie, des CLSC, des réunions ou des personnes comme toi,qui ont besoin de parler. Le principale c'est de ne pas lâcher et de continuer à parler, de te battre et surtout de ne pas être trop sévère avec toi. Essaie de regarder ce que tu as de bon en toi et d'éliminer ce qui dévore ton existance. D'abors, il y a toujours en nous un petit coté qui nous parle et bien souvent on ne l'écoute pas.
Bonne Chance, suzan21

Message #19

#19 Posté le par siropdorange

ma petite mer bleue,

j'ai déjà relu ton message au moins 20 X. Oui, c'est terrible ce qui t'arrive et je te sens très paniquée...Mais tu sais la solitude, il ne faut pas en avoir peur, elle s'apprivoise petit à petit et elle a finalement des avantages que tu pourras apprécier. Mais cela ne se fait pas en un jour et tu vas passer par toutes les phases du deuil, c'est incontournable.

Il y a d'abord celle du déni, puis celle de la dépression (plus ou moins grande) et enfin l'acceptation et le désir de recommencer quelque chose. Tout le monde passe pas là, c'est plus ou moins long et c'est difficile. Je te conseille de voir un medecin, ou un psy qui te prescrira un anti dépresseur pour un temps, C'est une béquille qui te permettra de traverser avec un peu moins de douleurs cette période.

Je te dis tout cela parce que je suis passée par là et que mon parcourt fut bien difficile. surtout que je commencais mes hight an down. Je suis d'abord partie en hight, déménagement, vente de la maison ect un medecin m'avait conseillé de anti depresseur, je ne l'ai pas écouté...la chute fut dure avec plusieurs hospitalisations...Pour mes enfants ce fut vraiment triste. NOn seulement il n'avait plus de père mais de mère non plus.

J'ai mis 4 ans à m'en sortir mais j'en suis ressortie plus forte, plus confiante en mois, plus indépendante et plus libre aussi.

Mais tu verras que l'on peut être heureux dans un petit appart aussi. quand on est libre et que nos peurs et angoisses ont disparus. Savoir se contenter de petits plaisirs, se faire de petits plaisirs,et surtout savoir les apprécier.

Un jour à la fois, tous les jours un peu mieux..je te souchaite du courage, je pense à toi et à tes enfants. Les grands viendrons te voir, pendant leurs vacances et tu en seras tellement fière

tu sais, dans deux la dernière partira chez moi aussi, et la ce sera la vraie solitude.

donne moi des nouvelles, et de gros bisous t'attendent dans ton nouvel apart pour te souhaiter bienvenue

siropdorange

Message #18

#18 Posté le par mer-bleue

bonjour siropdorange,

Ça me fait du bien de te lire, je me sens si seule et avec ces mots qui me sont utiles, j'essaie de mieux vivre ce qui arrive. Tu as raison quand à mon aînée. Hier soir, elle m'a même parlé de retarder son entrée à l'université pour demeurer avec moi. On s'entend que son entrée est prévue pour septembre prochain mais qu'elle devra fort probablement déménager cet été. Terrible ce que je vais dire; je sais que tu as TOTALEMENT raison et qu'elle doit vivre SA vie, mais je souhaiterais qu'elle ne parte pas. Sauf que là je ne pense qu'à mon petit moi car j'aurais tellement de peine pour elle, elle a son avenir devant elle, elle est intelligente et à des désirs bien à elle. Il faut que je vieillisse un peu ...

Mon conjoint m'a dit, pas plus tard qu'hier soir, ne plus être amoureux de moi. Je n'en revient juste pas. Ça ne rentre pas dans ma caboche. J'ai dormi quand j'ai pu, avec diazépam pour m'aider. Je suis atterrée. Je suis glacée de peur.

Il dit que je ne dois même pas l'aimer (je lui ai dit que je l'aimais) mais que je ne m'en rends même pas compte, que ce sont d'autres sentiments que l'amour qui font que je ne veux pas qu'il parte. Comme la peur d'être seule etc ... oui c'est vrai que j'ai peur d'être seule. Mais le pire, c'est que mon fils se retrouve sans ses deux parents. Je sais pour l'avoir vécu, mes autres enfants se sont retrouvés avec une valise de week-end + tout ce que ça comporte et c'est loin d'être joyeux. En plus ils étaient très très jeunes. Tandis que mon fils âgé de presque 6 ans, comprend très bien !

Oui, perdre la maison que tous nous adorons. Plus de véhicule, je dois oublier toute vie, même travailler (je devais aller pour un emploi assez payant). Je suis dans une+ petite ville, je n'y suis que depuis 3 ans. Nous avions adoré le coin. Plus, je devrais m'en aller avec seulement deux de mes enfants puisque les deux plus vieux, majeurs, n'auraient pas de place dans le nouvel appartement qui serait immensément petit. Je n'ai pas de revenu. Et tout le reste ... je suis carrément dévastée. Je pensais qu'il était là pour la vie, que LUI m'aimerait toujours et je vois qu'il est COMME LES AUTRES. Qu'il peut quitter même son enfant. Il en a déjà quitté deux ... alors un de plus ... je pensais qu'il avait eu sa leçon, ses filles ont été si malheureuses. Il ne les a même plus revues puisqu'elles sont dans un autre pays.

Déçue, je suis plus que déçue si un mot plus fort existe. J'étais aussi convaincue avec un immense C que cet homme et un autre avant, allaient m'aimer plus fort que la vie, que j'allais "guérir" de mon mal-être à force d'être aimée. Je suis tellement désillusionnée, je ne comprends pas pourquoi les hommes sont si mauvais. Même abandonner son enfant. Je veux croire et je le sais, que j'ai des troubles de toutes sortes. Que je suis hyper difficile à vivre. Mais je suis une femme "bonne". Et puis JAMAIS je n'aurais abandonné mon enfant comme les hommes le font à tour de bras. Il me dit avoir "oui et non" le goût de coucher avec une autre femme. Merde, c'est juste dégueulasse. Partir avec des idées comme ça sans se soucier du reste. Il y a peut-être une autre femme, je suis tellement innocente.

OUFFF, j'arrête car très consciente de t'inonder de mes problèmes ainsi que les autres qui me lisent peut-être ... je n'ai juste personne à qui parler, je ne sais vraiment pas vers qui me tourner.

Quelqu'un à la porte, je dois te laisser siropdorange.
Je te reviens pour des nouvelles de toi. Je pense à toi.
Mer-bleue