moi borderline ? voulez-vous en discuter svp ...

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Message #17

#17 Posté le par siropdorange

Ma petite mer bleue,,

Je pense en effet, parce qu'on me l'a dit aussi, que nous ne sommes pas facile à vivre...
Le problème étant, que pour nous, vivre avec les gens n'est pas facile non plus.
Trop idéalistes, dans nos chimères nous ne pouvons je pense, qu'être le plus souvent décues aussi.
Mettons à part ta blessure d'enfance qui n'est pas cicatrisée, quelle sont les "vraies" raisons qui te font tant craindre le départ de ton copain. La solitude ? Les problèmes matérielsl? un déménagement possible? C'est peut être difficile à dire parce que l'angoisse à souvent ses raisons que la raison ne connait pas.

Pour ma part, je ne peux parler que de moi ne "pouvant me mettre" à ta place. Je pense que j'ai beaucoup trop attendu des hommes. Je croyais et j'attendais qu'ils allaient guérir toute mes blessures d'enfance mais , ils m'ont fort décus quand ils m'ont montré qu'en fait, ils en étaient tout à fait incapables vu qu'ils sont essentiellement occupés à essayer de guerir les leurs et qu'ils n'y parviennent déjà pas...

Tout" en grandeur", je fonctionne au coup de foudre, mais l'amour passion ne dure pas...après il faut construire, composer...et je n'ai pas cette maturité là. Je suis restée trop ado...

Ma dernière expèrience de 7 ans de chimères avec un homme marié ma bien fait comprendre, je me suis leurrée...Maintenant que j'ai compis , qu'en gros le prince charmant n'existait pas, j'ai accepter, que mon alter ego n'existait pas et que...il fallait que je renonce à ne rencontrer que ses images illusionnaires et à souffrir.

Je vis seule et je vis bien ma solitude, il y a chez moi, non pas une p eur de l'abondon mais bien une peur de s'engager et même d'essayer, de chercher à s'engager...

C'est mon analyse de la situation, je ne dis pas que c'est la bonne..

La vie en solo, (même avec des enfants) c'est aussi la liberté suprême... Plus de compte à rendre, plus de justification pour un retard, plus de "t'as pas repassé ma chemise bleue?...", plus de "Il n'y a plus de café ? sous entendu "lève toi et marche...Je crois que je ne pourrais plus...
Maintenant, je dois être passée à coté d'autres choses chouettes mais que j'ai oubliées... ou ocultées.Ou alors, je n'ai jamais choisi le bon. Je reconnais que j'aurai aimé pourtant

Aujourd'hui, je fais ce que je veux (pas grand chose pour l'instant, je suis toujours dans l'attente de mon virement) mais le sentiment de solitude, le vide ne m'habite plus...

voilà petite mer bleue, la situation de te fille ainée n'est pas simple non plus, elle doit être très inquiète pour toi. elle a peur sans doute, de devoir prendre une role protecteur vis à vis de toi et ce n'est pas le sien. Le sien étant celui d'une étudiante insousciente qu se doit de régler es problèmes à elle...

Je te fais des bisous encourageants, et j'aspire a avor les nouvelles de ta fin de semaine.

Message #16

#16 Posté le par mer-bleue

chère siropdorange,

Je te relis sur l'heure du dîner et je n'arrive pas à croire que l'on puisse laisser quelqu'un sans médication par manque d'argent pour payer. Expression, puisque je commence de plus en plus à me rendre compte que sans argent, t'as rien et t'es rien. C'est bien bien moche d'en être rendus là nous les humains. Ici, (y'a au moins des choses qui clochent moins que d'autres) si tu te rends dans un clsc, centre local des servcies communautaires ou en urgence à l'hôpital, du pourras bénéficier de médicaments en attendant. En tous les cas, c'est ce que j'ai déjà pu constater pour d'autres. J'ose espérer que cela n'a pas changé. Mais il faut aller chercher ... et c'est souvent très humiliant.

Ma semaine commence avec le corps à l'envers, le mal de ventre me ronge, j'ai le coeur gonflé à bloc, la peur me sort par les membres. Je ne sais toujours pas si mon conjoint restera, quittera, il ne me parle pas plus qu'il n'est nécessaire, c'est-à-dire, presque pas. Il arrive, soupe et quitte chez un copain et rentre ... quand il rentre. Il se dit blessé par tous mes mots des années passées, dit se sentir en prison etc ... et moi j'arrive parfois à saisir, mais la plupart du temps je ne comprends strictement rien. Il couche dans le salon pour ne pas avoir une relation avec moi et que je lui dise après : tu dois m'aimer, tu as couché avec moi. Il ne veut plus que je lui dise que je l'aime ... il dit qu'il ne croit plus rien de ce que j'avance, qu'il doit se protéger car il est CERTAIN que les chicanes etc reviendront et qu'il ne peut plus en prendre.

Voilà mon début de semaine avec l'insécurité horrible que je vis en ce moment. J'ai vraiment l'impression d'être en enfer et je ferais à peu près n'importe quoi pour que ça arrête et qu'il "revienne". Je suis certaine que c'est vrai que je ne suis pas "endurable" ... mais je ne le vois pas vraiment (comme si c'était de quelqu'un d'autre de qui on parle).

Est-ce vraiment cela être borderline ? quand j'ai lu, je me suis reconnue en presque tous les points. Je sais que je fais vivre un calvaire à ma plus vieille (21 ans) car je lui raconte tout et lui dit que je ne pourrai pas vivre ainsi ... et je sais qu'elle a peur et tente de se protéger mais je vois bien qu'elle ne s'est pas trop comment faire.

Je te laisse là-dessus pour aujourd'hui, il neige et c'est gris sur le Québec. Du moins, dans mon coin du Québec.

J'espère que tu auras eu des sous, de bonnes nouvelles. J'imagine que ta situation n'est pas rose et je suis vraiment peinée pour toi siropdorange.
Tu me dis comment ça va dès que tu le peux ?

mer-bleue

Message #15

#15 Posté le par siropdorange

Ma petite mère bleue,

Oui, ce doit être une expression française et c'est vrai que c'est mignon...Domage, pour le café en effet, j'aurai aimé le prendre chez toi dans la neige avec du soleil. Ici il fait un peu plus doux mais le temps est toujours éternellement gris (foncé).

comment te sens tu pour aborder cette nouvelle semaine, tu as l'air en forme.

Tous les jours, je continue de courrir les administrations, ça avance mais il faut tous les jours un papier en plus. Dans ce pays nous ne sommes plus que des numéros et un gros tas de feuilles enfermé dans un gros dossier ou personne ne s'y retrouve plus très bien...surement pas moi,(c'est pas mon truc) mais eux non plus, la plupart du temps... J'ai demandé une avance sur ce qu'il me devait, la sécurité sociale ne fait pas d'avance...je n'ai plus que un anti depresseur, il m'en faut deux par jours, le sevrage est horrible surtout que ma dose est relativement élevée...Mais ils n'en ont rien à foutre...

Je résiste, mais je ne suis pas sure de tout que je ne vais pas aller démolir leur saleté de bureau..à la fin de la semaine (faute de médocs). Pour ma quatrième fille, ce n'est pas évident non plus, elle n'a pas de moral non plus, elle dit que ça n'ira jamais plus.. elle est très fragile, elle aussi. Très dépressive.

J'ai en plus de gros problèmes avec mon beau fils, qui est très handicapé suite à un accident de voiture et qui boit. Il est vraiment infect avec son fils ainé (12 ans) qui est chez moi depuis une semaine et qui ne veut plus retourner chez lui tant que son père y est. Je m'en fait pour ma fille, ce n'est pas une vie, il gueule, il casse tout.Depuis le temps que ça dure, elle a tout essayé, elle est d'une part tiraillée entre lui et ses enfants (3). Par rapport à lui, la culpabilité est lourde evidemment, du fait qu'il est handicapé, mais il faut qu'elle protège aussi ses enfants. Celui qui est ici, aura de toute façon des séquelles, je pense, il est déjà très renfermé, réveur et mal dans sa peau.. Mon père était alcoolique, je sais ce qu'il sent et ce qu'il vit. Pas facile de dire à douze ans: " je souhaite que mon père parte et qu'il ne revienne jamais...

Ma fille a vu un psy (le mien, il est trop génial), il parle de l'hospitaliser quelques temps et d'essayer une cure de désintox. Mais les résultats ne sont pas garanti. Dans les cures il y a beaucoup d'appellés mais peu d'élus, au bout du compte.Ce sera dans 4 semaines, si tout va bien, il doit d'abord prendre des medocs pour le cerveau (grand traumatisé cranien), je ne sais pas si elle va tenir le coup.

Voilà, tu vois que pour le moment, on collectionne les emmerdes et les big problèmes.Les nouvelles de la moche belgique et de ses lamentables institutions bourrée de fonctionnaires pistonnés et complètement amorphes sont loin d'étre glorieuses. Jespère que lors de notre prochaine discussion un petit virement se sera allongé sur moncomte banquaire à sec. que le soleil daignera montrer un ou deux rayons de temps en temps. Cela me rendra un peu plus légère...

Bisous à toi, envoye moi des nouvelles du Quebec

siropdorange

Message #14

#14 Posté le par mer-bleue

En effet siropdorange, j'habite le Québec. Justement, la neige s'arrête de tomber. Il a neigé toute la nuit et c'est tellement blanc, si beau. On dirait que la terre dort. Du moins, mon coin de pays :wink: que ça peut être pratique de ne pouvoir voir plus loin que ce que la vue de ma fenêtre m'offre. Je peux rêver ...

J'ai 4 enfants. 21-19-13 et 5 ans. Deux filles, deux garçons. J'ai été SI chanceuse. À tous les jours je remercie la vie pour ces enfants. Aujourd'hui cela fait 10 années que ma mère biologique m'a quittée. Que je déteste donc le 18 janvier. Bref, mes 4 enfants sont très très sensibles. Deux qui ont des tocs, un qui "subit" un déficit d'attention (avec tout ce que cela cache) et une autre qui est sujet aux dépressions et je ne sais quoi encore. Les 4 sont hypers intelligents, doués et artistiques. Une qui entre à l'Université pour devenir médecin. Tu vois le genre ? les deux papas (oui il y en a deux) sont aussi "affectés" par divers troubles. Un qui depuis l'âge de 16 ans vit avec des états dépressifs sérieux, achats compulsifs, les hauts, les bas. L'autre avec des troubles obsessifs-compulsifs (tocs) surtout son père âgé. De mon côté de famille, de ce que j'en sais, c'est surtout côté maternel où l'anxiété occupe une grande place. Les phobies également. Phobie sociale aussi. Je dirais que je suis affectée différemment étant donné mon "background" de jeunesse.

Je sais que je suis le "pilier" des enfants, que JE DOIS me tenir et c'est ce que je fais ... de mon mieux, avec les hauts et les bas.

Je pense aussi que le meilleur est à venir, en ce sens que je peux pendant quelques minutes ou parfois une journée être déprimée, apeurée etc ... mais rapidement y'a comme quelque chose en moi qui s'enclenche tout seul et me fait voir l'espoir en l'avenir, la croyance éternelle en mieux. Finalement, je suis habitée par l'optimisme ... et le pessimisme. Une éternelle enfant insouciante sur certains points. Ma personne est vraiment étrange 8O et le pire c'est que je pourrais le dire en riant, mais que je le pense vraiment ! je trouve tellement que je suis un grand paradoxe :lol:

Je te lis, je me lis également. Plusieurs similitudes. Moi aussi il me semble avoir passé ma vie en mode d'attente. Je ne quitterais pas non plus si mes enfants sont près de moi. Ils auront fort probablement besoin de moi. Je suis toujours inquiète, ça doit être dans mon tempérament, mais je les sais aussi TRÈS fragiles. Je ne parviens pas nécessairement avec moi, mais je pense connaître les bons mots pour eux. Une de mes filles qui a déjà été hospitalisée pendant 9 mois en pédopsychiatrie m'a amenée à dépasser mes limites. Je n'aurais jamais cru pouvoir me rendre si loin ........

Pourquoi dis-tu que le toubib t'hospitaliserais ? je veux dire, puisque tu as ton lithium ... est-ce parce que il pourrait t'offrir davantage de médicaments sous supervision pendant un temps puisque tu sembles traverser une période plus "creuse" ? tu sais, je ne m'y connaîs que peu face au trouble bi-polaire. Je pensais qu'une fois le bon médicament, on était stabilisé. Je dois avoir l'air bien ignorante hein ? mais je te comprends, que SI ! moi non plus je n'aurais pas voulu être hospitalisée avec les enfants etc ... d'ailleurs, j'ai été en centre de crise quand mes deux plus vieux étaient jeunes et ce fut une épreuve terrible pour moi. Jamais je n'oublierai.

J'aurais bien apprécié ce café siropdorange. Mais ça adonne toujours ainsi. Les rares personnes avec qui je connecte demeurent tout le temps TROP LOIN.

À un autre courrier siropdorange. Ça me fait drôle cette expression si jolie qu'est "petite" mer-bleue. Moi puis mon mètre 73 ... 5 pieds 8 pouces :wink: mais c'est mignon comme tout et ma belle-mère m'appelle ainsi également et elle est de France, bien sûr !

À bientôt de te lire,
mer-bleue