Pourquoi la culpabilité?

Publié le

Anciens messages (page 6)

Cette flamme

#26 Posté le par DCF__4046

JCDB

Mon ex-mari n'a jamais cessé de me dire : "Fais-moi confiance, c'est pour moi la chose la plus importante." Je me suis dit que je devais trvailler là-dessus ( la confiance) et ce fut un travail difficile pour moi car mon père est mort quand j'étais encore jeune.

Mais j'y étais arrivée, j'avais une confiance totale en lui. Je me disais que nous allions arriver à traverser toutes les épreuves ( je me suis réellement marié pour le meilleur et pour le pire...pas n'importe quel pire évidemment...) Au fil des ans, il a fait face à toutes sortes de difficultés personnelles et j'ai toujours été là. Voilà que c'était à mon tour d'avoir besoin de soutien à cause d'un vécu difficile au travail. J'ai été alors moins disponible. Lui, il s'est mis à s'éloigner et à "regarder" ailleurs, à penser qu'avec une autre ce sera peut-être différent.

Il m'assure qu'il n'est pas en amour avec quelqu'un d'autre, qu'il a besoin de se retrouver seul, de refaire sa vie, et éventuellement, il espère rencontrer cette autre femme qui le rendra heureux.

Tu dis que tu espères de tout ton coeur que ton ex trouvera elle-aussi cette personne qui allumera sa flamme. Comment est-ce possible de croire à nouveau la promesse d'amour de quelqu'un? Comment peux-tu toi-même ne pas douter de cette relation que tu vis avec cette nouvelle femme? Peut-être brisera-t-elle son engagement comme toi tu l'as fait pour ton ex ? Peut-être feras-tu souffrir cette 2e femme dans quelques années en l'abandonnant comme tu as abandonné ta première femme?

Peut-être vas-tu me dire que l'important, c'est le moment présent et ton plaisir, ton bonheur?

Il me semble que nous sommes sur terre pour quelque chose de beaucoup plus grand et pacifique qu'un amour qui ne soit centré que sur nous. C'est probablement une question de valeurs. Je crois qu'on est responsable des gens que l'on a apprivoisés et envers qui on s'est engagé.

La flamme ne brille plus dans mes yeux. Quelque chose en moi est mort et ça va au delà de ma relation amoureuse. Le plus dur pour moi, c'est de voir la souffrance de mes enfants sur le plan spirituel. ( Sans compter tous les problèmes matériels et les souffrances psychologiques) mais c'est surtout sur le plan spirituel que la blessure est grande. Pour moi aussi d'ailleurs. Alors maintenant, je n'ai plus qu'à faire confiance en Dieu ( d'autre diront en la Vie).

Quand tu écris, je reconnais dans tes messages, dans ton vécu, des parties de moi et des parties de mon mari...étrange...

En tout cas, merci d'être là.


Ne parlons pas de facilité

#25 Posté le par DCF__8761

..........

Je suis content, moi aussi de correspondre avec toi. Tu sais, tes mots me proviennent presqu'exactement comme s'ils sortaient de la bouche de mon ex. J'ai entendu les mêmes choses. Ce doit donc être vrai.

Pour ton mari, je ne sais pas, mais en ce qui me concerne, la voie du divorce correspond exactement au contraire de mes valeurs les plus profondes. Je me suis marié avec la certitude que c'était pour la vie. Pendant toutes ces années, ma certitude m'a retenu. Je veux dire que mon malheur n'est pas apparu 10 jours avant que je quitte ma femme, mais il s'est installé lentement, sournoisement imperceptiblement. Je me souviens, il y a plusieurs années, avoir réfléchi brièvement à cette éventualité et tu peux être certaine que j'ai chassé cette pensée le plus rapidement possible. "Non! Pas moi! Je ne ferai jamais une telle chose". Et à l'époque, il n'y avait personne d'autre. Et n'oublions pas... j'était toujours amoureux de ma femme. J'avais mal à mon intérieur, mais je l'aimais toujours.

Alors, lorsque tout d'un coup je me suis rendu compte que j'étais amoureux de quelqu'un d'autre, j'ai refait le même exercice. Je me suis battu. Mes valeurs profondes me disaient que non, je n'étais pas amoureux d'elle. Ça ne se pouvait pas. Pendant des mois, je me suis battu. Mais l'évidence s'est imposée d'elle-même. Plus je me battais, plus mon sentiment d'aimer cette femme était fort. Et sais-tu le pire, dans tout ça? C'est que j'avais la certitude que je ne représentais absolument rien pour cette femme. On se voyait toujours parmis d'autres personnes. Je la regardais alors qu'elle avait le dos tourné et elle... ele faisait exactement la même chose.

Alors un jour, lorsque mes valeurs les plus profondes ont abdiqué, j'ai eu le culot (le courage?) de lui dire que je l'aimais. Et là, la surprise de ma vie! Elle aussi elle m'aimait. Elle aussi avait combattu ce sentiment.

Je m'éloigne de mon sujet...

Le divorce est loin, selon moi, d'être la solution facile. En ce qui me concerne, en tout cas.

Oui, celle que j'ai aimée pendant tant d'années est à ramasser à la petite cuiller. Et ça me chagrine beaucoup. C'est très douloureux pour moi. D'un autre côté, m'imaginer toujours auprès d'elle m'est très difficile. Je n'ai pas envie de recommencer à me sentir coupable à chaque fois que j'airai l'impression d'être en partie ou totalement responsable de son malheur.

Oui, c'est dur pour mes enfants. Oui, ils acceptent difficilement ma nouvelle vie. Et comme je le disais l'autre jour, même à 40 ans, apprendre que ses parents se séparent, ce doit être très pénible.

Mes enfants on reçu le bagage de valeurs que nous leur avons donné. Et le divorce, n'en était pas une. C'est donc certain qu'ils se sentent trahi, eux aussi, spécialement parce qu'ils sont justement en train d'y voir un peu plus clair dans toutes ces valeurs qu'ils ont pesé et sous-pesé depuis le début de leur adolescence. Et là, vlan! Vl'a-t-y pas que le bonhomme sacre son camp avec une autre. Oui. Ça doit leur faire mal.

Tu sais, être en paix avec soi-même ne veut pas dire ignorer toutes ces choses. Et je ne suis pas de ceux pour qui blesser les autres, ça ne les dérange pas. Alors malgré le fait que je suis bien dans ma décision, j'ai vu la douleur que j'ai provoquée et ça, je ne suis pas capable d'y rester indifférent.

Tes mots confirment exactement ce sentiment. Comme je te le disais au début, je les ai entendus de la bouche même de ma femme.

Alors, tu avoueras que lorsqu'on a le moindrement de compassion, c'est extrèmement difficile de ne pas se jetter la pierre.

Méchant dilemme!

Tu fais mal à gauche et à droite et pourquoi? Pour être heureux. Ai-je le droit de faire une telle chose? Méchant égoïste, non?

Mon ex ne semble pas avoir de rancoeur non plus. À un moment donné, elle m'a même dit qu'elle était contente pour moi !!!!! Mais ça, c'est au début. aujourd'hui, je pense qu'elle se penche plus sur ce qu'elle ressent pour elle... et je crois que c'est une bonne chose.

Je ne sais pas si ton mari pense comme moi. Mais si c'est le cas, non, le divorce n'est pas la facilité. En ce qui me concerne, c'est un chemin difficile. Difficile mais nécessaire pour ma propre santé physique et mentale.

Mais tu vois, si je te disais que si tout était à refaire, j'agirais différemment, je te mentirais. Selon moi, j'ai trouvé LA personne qui m'aidera à être heureux et ELLE aussi. Pour rien au monde, je voudrais effacer cette femme de ma vie. Je suis trop bien avec elle.

J'espère de tout mon coeur que mon ex trouvera elle-aussi cette personne qui allumera sa flamme.

Quelques différences

#24 Posté le par DCF__4046

Je ne crois pas que mon mari ne m'aimait pas. Je crois qu'il était vraiment sincère et que son amour était véritable; mais pas entier sinon, nous serions passé à travaers cette épreuve.

Je crois qu'il a trahi une promesse, son engagement à aller au bout de lui-même, à faire face à ses difficultés personnelles en choisissant d'aller voir ailleurs plutôt que de travailler à améliorer ce qui était en son pouvoir de faire. S'il avait vraiment été voir en lui, s'il avait accepter de faire cette introspection, ces remises en questions si essentielles pour l'évolution d'un couple; je pourrais accepter sa décision. C'est sa fuite que je désaprouve.

Quand tu dis que des jeunes adultes souffrent moins...désolée, je ne suis pas du tout d'accord. Il y a d'ailleurs eu une émission à ce sujet à la télé récemment!

Je vois mes enfants à tous les jours et jamais je n'aurais imaginé une telle souffrance. Il faut le vivre pour le savoir. Je crois que c'est encore pire que pour de jeunes enfants car ils sont plus conscients et c'est à cause de la trahison de ses propres valeurs et des convictions véhiculées pendant 20 ans auprès d'eux que la blessure est grande.

En me quittant, leur père les quitte aussi car c'est au quotidien qu'un enfant ( même adulte) a besoin de son père. Une maison sans père est comme une barque sans capitaine. C'est de cette manière dont je les sens vivre cet abandon car il faut pas se leurer; la personne qui part laisse un vide matériel psychologique et spirituel. Tu ne peux pas le ressentir car ce n'est pas toi qui est resté avec le quotidien. Pendant que tu refais ta vie, ta femme se ramasse et ramasse les enfants à la petite cuillère. Je ne te dis pas ça pour te culpabiliser mais pour te dire les vraies choses.

Ils apprendront à vivre avec cette blessure, moi aussi d'ailleurs mais la cicatrice restera.

C'est bien certain que ce n'est pas une bonne chose de rester avec quelqu'un que l'on aime plus. Mais quand on a cessé d'aimer sa femme parce qu'on a fait le choix d'aller voir ailleurs plutôt que de régler les problèmes; là, je dois avouer que ça ne va plus pour moi. ( Et ça, c'est une question de valeurs, de convictions.) Je persiste à croire que dans notre société, le divorce semble être la solution de la facilité et qu'on se déculpabilise en se disant: "On est pas les seuls, d'autres sont passés par là, etc...

Ceci dit, si tu es en paix avec toi-même et bien c'est parce que tu as tout fait pour sauver ton couple et ta famille alors mon message ne te concerne pas vraiment. Il exprime ma perception de la réalité que moi je vis.

Je n'ai aucune rancoeur envers mon mari..mais combien de tristesse...

Je suis contente de correspondre avec toi. Je crois que l'on peut s'aider un peu.

P.S. La culpabilité ne sert absolument à rien. Il n'y a que l'amour pour faire avancer les choses. Alors aime à 100%, d'abord toi-même ensuite ceux pour qui tu ressns cet attachement profond et sincère.

Apprivoisons la souffrance

#23 Posté le par DCF__8761

Genesis,

Je te souhaite que ton chevalier charmant d'aide à trouver... n'importe quoi! Allez vas-y. Trouve... Trouvez ensemble...

Comme tu le dis si bien, la vie ne cesse de nous offrir plein de petites notes de bonheur. Il n'en tient qu'à nous de les... oui... TROUVER. Et c'est facile... il suffit de regarder. Tu es positive et sembles pleine de joie de vivre. Ça, c'est exactement comme ma compagne.

Ce serait utopique de croire que nous ne souffrirons plus jamais. Je n'y crois pas. Mais il faut apprendre à apprivoiser la souffrance. Ça veut dire la ressentir, l'analyser, la comprendre, la combattre puis finalement, la jeter aux poubelles. Au bout du compte, nous aurons grandi encore un peu plus et serons encore plus fort pour la prochaine épreuve.

Merci pour tous les bons mots, Genesis.