déréalisation ou détachement de la réalité

Publié le

Anciens messages (page 1)

suite!!

#19 Posté le par DCF__8792
...clopes, alcool, cannabis (plutôt dans la pratique sociale en tant que telle que dans le produit en lui même),sexe à risque (cad sans capote), achats et bouffe compulsifs, psys, looks et comportements extrèmes, pratique professionnelle égocentrique et chargée affectivement (j'étais formatrice)...
Aujourd'hui j'ai 27 ans;les crises et la "non réalité" sont revenus, à plusieurs reprises, toujours à des moments charnières de ma vie, à des moments de transition, de transformation, des moments où j'étais en attente de devenir, où ce que je paraissais être était en décalage avec ce que j'étais vraiment à l'intérieur de moi; avec l'expérience je suis quasiment sure que l'angoisse nait de ce décalage avec soi-même, qu'elle sert de révélateur pour avancer, progresser, apprendre de soi même.
Depuis un an j'ai brisé toutes mes béquilles:je ne bois plus, j'ai perdu plus de 20 kilos, j'ai fais le tri dans mes fréquentations, je gère mon argent (arrgghh)...
Et je suis seule face à mon angoisse, face à moi-même.Mais je suis vivante, dans le doute même que j'ai de mes propres sensations, de ma propre vie.
Parfois c'est dur, le soir surtout, quand "les nerfs tombent"; mais je refuse de baisser les bras: ça passera comme d'habitude et ça reviendra, encore.C'est la vie!

témoignage...pour hsletouriste et les autres

#18 Posté le par DCF__8792
bonjour à tous
je sais j'arrive un peu tard, mais j'ai longtemps hésité avant de poster une réponse sur ce forum, en vérité je n'ai jamais osé avant.Du coup j'ai pu lire toutes vos histoires et comme certains l'ont dit ça permet de relativiser nos propres symptômes...on se croirait dans un film de Woody Allen!
A ta demande de témoignage, HS, voici donc mon histoire et c'est bien plus égoïste qu'il n'y parait puisque je pense que RACONTER me fera d'abord du bien à MOI!!
Il y avait eu quelques signes avant-coureurs - distance légère avec la réalité, quelques paniques enfantines...- mais ma première véritable crise je m'en rappelle comme si c'était hier: j'avais 16 ans, j'étais chez ma meilleure amie et on venait de ragarder ALIEN en vidéo...je me suis absentée pour récupérer quelque chose à l'étage et là... je me suis écroulé à genoux dans l'escalier. J'ai pensé mourir, j'entendais le monde qui fuyait autour de moi, je ne sentais plus mon corps.J'ai pris sur moi pour ne pas hurler. Mon amie ne s'en est même pas rendu compte.
Suite à cette première crise, j'ai commencé à ressentir durant plusieurs mois un sentiment de déréalisation permanent, agrémenté de crises d'angoisse, de claustrophobie,d'agoraphobie...bref en plus de cette sensation extrèmement perturbante de "ne pas être vraiment là" j'avais peur de tout y compris et surtout de ma prochaine crise; j'ai eu l'impression de devenir folle, schyzo; je ne comprenais plus le monde autour de moi, ni les gens; j'avais l'impression de ne plus savoir comment rire, de ne plus reconnaitre des lieux pourtant familiers, comme ma propre maison, ma chambre; même un arbre ou le ciel bleu me semblaient étranges.
J'ai eu l'impression de toucher le fond.J'ai eu des idées suicidaires. Mais le suicide et la prise de médocs étaient déjà à l'époque contre mes principes.
Il y a eu plusieurs déclics qui m'ont fait réagir, notamment le suicide (justement) du frère d'un copain.
Je me suis dit qu'il fallait que je me bouge.
J'ai changé de lycée, je me suis forcée à sortir, à voir de nouvelles choses, à braver l'angoisse.
Le symptômes ( dans leur majorité)se sont estompé; je pensais m'en être sortie pour toujours; je ne consommais pas de médocs mais pendant plusieurs années j'ai utilisé toutes sortes de "béquilles" ... (à suivre)

a Francois

#17 Posté le par DCF__6256
excuse françois de m'introduire dans ta correspondance avec manue, mais je suis attiente de troubles de paniques depuis plus de 15 ans, cela "m'interdit" de faire des déplacements en voiture ou autre, avec qq ou seule!!!
je suis passée par ces états ddépressifs, ces états de malêtre dont tu parles.
j'ai consulté énormément de médecins, spécialistes, psychologues etc.... et cei avec moi même un père médecin! de plus je travaille dans le milieu médical!
je suis en période de sevrage du déroxat : étourdissements, vertiges etc... mais je tiens bon!!!
j'aimerais savoir plus de chose sur ce paxil dont tu fais réferences dans ton courrier, je n'en ai jamais entendu parler ni par médecins ni dans mon boulot! (rassure toi je ne veux absoluement pas en faire usage!!!)
je suis et je reste persuadée que ces états de panique, d'angoisse sont d'origine psychologique par rapport au vécu de chacun et qq fois il faur remonter loin derrière pour imaginer une réponse.quand à la solution? pas de miracle! comme il est dit dans la guerrre desétoiles "la solution est en nous!". il ne faut pas s'abbrutir de médicaments cela ne sert à rien!et mon père généraliste reste persuadé que ce sont "des salopries". je pense fortement qu'il a raison mais je ne suis pas du tout d'accord sur ta vision des choses par rapport aux anxyolitiques et notamment le bromazepam et l'alprazolam, ils peuvent servir de tremplain et d'aide, avec une bonne gestion on en reconnait les bienfaits et on peut s'en debarrasser sans effets secondaires contrairement aux antidepresseurs!!
les exercices de respirations commence par de le relaxation! si tu peux et cela se developpe partout en france, fais de la sophrologie : c'est une méthode de relaxation que les médecins comportementalistes utilises et qui s'avere efficace.
j'ai un exercice aussi qui m'a été donné par mon psychiatre (un antimedicament comme je les aime..lol!)si il t'interresse je te le fais passé dans un autre courrier
bon courage et divorce d'avec le paxil que je ne connais pas mais qui ne m'inspire rien de bon.......garde ton bromazepam, tu n'en es pas à la dose maximale Dieu merci!!! et tu arriveras à t'en débarraser, promis. je t'aiderai
amities
anne

dépersonnalisation

#16 Posté le par DCF__1496
bonjour à tous, Ponette tu es un espoir pour moi.Je me sens moins seule et plus normale.C'est la toute première fois que je viens sur ce site.Je cherchais,cherchais désespérément une explication à cet état de "déréalisation".Tous les sites expliquaient que cet état se produisait pendant la crise de panique mais rien n'indiquait que ce symptôme pouvait durer et durer constamment et nous plonger dans notre propre "nuage": suis-je réelle ou pas? est-ce bien moi ou pas? tu changes de pièce dans la maison et cela te chamboule...tu te pinces pour savoir si c'est bien toi et même il y a un décalage entre le toucher et ce que tu ressens, c'est sidérant...et en plus c'est difficile d'expliquer cela à quelqu'un.C'est comme s'il n'y avait pas de mots pour expliquer cette réalité.J'ai rencontré une psychologue et elle ne pouvait même pas expliquer ces réactions alors j'étais encore plus désemparée...Est-ce qu'il y a des explications à ces états CONSTANTS et quasi PERMANENTS de déréalisation et dépersonnalition? Est-ce dû à l'anxiété? Ce serait une libération pour moi d'avoir des explications.
France

déréalisation

#15 Posté le par DCF__9470

Bonjour... Ca me fait du bien de savoir, même si je ne le souhaite a personne, que d'autres personnes ont vécu la même expérience que moi, alors de communiquer la mienne peut peut-être rassurer ta copine. J'ai commencé à faire des épisodes de panique a l'age de 14 ans... suite à la toute première, j'ai ressentit ces symptômes de dépersonnalisation, de perte de certitude de ce qui est vrai, rêve, je me demandais même si j'étais morte ou vivante, si ce que je voyais existait vraiment, etc... C'était très troublant, très difficile, et je croyais que personne ne pourrais m'aider. Effectivement, cela a été difficile et j'ai rencontré plusieurs psychologues avant de plusieurs années plus tard ( presque 5 ans) cesser de ressentir tout ca. En fait, je me suis apercu que quand je n'y pensais pas ( ca parrait simpliste mais ca apporte beaucoup de réponses) je ne me sentais pas irréelle. Mais lorsque je focussais sur ce sentiment tout devenait pire... Il faut que ta copine voi des psychologues, qu'elle se fasse aider et expliquer ce qu'est l'anxiété...

Bonne chance et qu'elle ne se décourage surtout pas, elle n'est pas seule...

Dieu que ça fait du bien...

#14 Posté le par DCF__5740

...d'entendre quelqu'un d'autre dire (ou de lire) exactement ce que je pense aussi de tout ça.

C'est difficile lorsqu'on a pas l'appuie de son médecin, lorsque la famille et les amis ne cessent de dire de suivre les conseils du médecin. Mais comme tu le dis si bien, j'ai envie de suivre mon instinct. Je crois que je ne parlerai plus à personne de mon entourage des décisions que j'ai décidé de prendre concernant les médicaments. Sauf pour les personnes dont je sens vraiment l'appuie peu importe quelle est ma décision.

Je vais continuer sur la route cahotique du sevrage et ton témoignage (et celui de d'autres aussi) me permet d'espérer et surtout de croire qu'il y aura une fin à ces souffrances.... que je verrai le pavé après en avoir bavé...

De toute façon, je me sens incapable d'aller à l'encontre de mes convictions. Comment une pilule peut-elle m'aider si je n'y crois pas et principalement après en avoir tenté l'expérience pendant assez longtemps et à quelques reprises déjà. Jamais je ne pourrais me résigner à prendre ça toute ma vie, à me sentir comme je me sens sous ces médicaments pendant toute ma vie.

Je sais que ça aide certaines personnes et c'est tant mieux. Mais pourquoi les médecins ne comprennent-ils pas qu'il se peut aussi que ces médicaments peuvent aussi faire plus de tort que de bien à d'autres ?

Bon ben, c'est pas moi qui va te lancer des tomates, ça c'est certain !

:))

Merci encore.