déréalisation ou détachement de la réalité

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Opinion TRÈS peronnelle

#13 Posté le par DCF__7520

Bon, je ne suis pas médecin et pas du tout experte en narcotiques, soit. Mais je suis devenue une professionnelle absolue, par la force des choses, de la sélection de médecin. J’ai du voir six (tu as bien lu, 6) docteurs avant qu’on ne pose le bon diagnostique. J’ai baigné six mois dans mon angoisse chronique (symptômes permanents, 24 h / 24) et mes crises de panique, et j’ai du passer une panoplie de tests (le sang, les poumons, le cœur, la tête, etc.). On se contentait de me renvoyer chez moi en me disant : « Vous êtes très fatiguée, Mademoiselle ». Ma situation s’était tellement détériorée que les deux derniers mois, j’étais couchée au lit, incapable de bouger (même écrire mon nom sur une feuille m’épuisait). Lorsque je touchais une partie de mon corps, n’importe laquelle, la peau était devenue presque totalement insensible (comme si j’étais en train de paralyser). J’arrivais très difficilement à uriner, tellement tout mon corps était tendu. Et bien sûr, j’avais tous les symptômes précédemment énumérés (vertiges, sensations d’irréalisation, de dépersonnalisation, hyperventilation, palpitations, maux de tête intenses, mâchoires bloquées, boule dans la gorge, difficulté à avaler, etc.)

C’est sur référence de quelques amis que j’ai fini par rencontrer le médecin que je vois aujourd’hui. J’ai enfin trouvé la perle rare.

J’ai aussi un ami médecin (on me demandera pourquoi je ne l’ai pas consulté. Éthique oblige, il ne pouvait pas me traiter). Et les nombreuses discussions que j’ai eues avec lui ont été très enrichissantes.

Je vais me permettre de dire haut et fort ce que je ne devrais pas dire sur ce forum et je sais qu’on me lancera des tomates. Mais ça va me faire un grand bien :

François, je crois que ton médecin est un CON.

Diantre que ça fait du bien ! ;) LOL

Comment peut-il oser dire que ce ne sont pas des symptômes de sevrage et qu’en fait, un sevrage progressif n’entraîne pas d’effets de manque. Tu le dis toi-même et nous l’avons lu partout : tous les gens que je connais qui ont sevré ce médicament ont passé « un mauvais quart d’heure » et des recours collectifs relatifs aux symptômes de sevrage de ce médicament ont été pris dans plusieurs pays. Le sevrage de n’importe quelle substance entraîne une recrudescence de l’anxiété (à différents niveaux selon la personne et la substance). Mais, si l’on en croit ton médecin, il en serait exceptionnellement autrement avec le Paxil. Cela me rend perplexe !!!

Du côté de mon histoire personnelle, le passage à la dose 10 mg a été la plus difficile (si ça peut aider à te rassurer un peu). Et mes petites « crisettes » d’angoisse d’aujourd’hui (le nouveau moi sans médocs) n’ont rien à voir avec celles que j’ai connues durant l’enfer du sevrage de Paxil. Ultimement, c’est toi qui décide. Il s’agit de TON corps, de TA tête et surtout de TA vie. Si j’étais ta meilleure amie, je te dirais de suivre ton instinct. Tu es déjà rendu assez loin dans le processus de sevrage. Tu as déjà beaucoup souffert. C’est à toi de décider si tu veux poursuivre. Mais si après 18 mois de différents médicaments, tu ne t’es jamais senti bien, peut-être est-il temps d’essayer autre chose.

Enfin, peut-être que Kierkergaard a en partie raison. Je ne suis pas anti-médocs, mais je suis peut-être devenue anti-antidépresseurs ! C’est bête à dire et je suis peut-être l’unique cas sur la planète, mais les premières améliorations palpables que j’ai ressenties se sont manifestées lors de mon premier sevrage (anxiolytiques), puis lors du deuxième (Paxil). Et dans ma tête, à propos des troubles anxieux du moins, j’ai réglé une chose : des anxiolytiques de temps en temps (pour ne pas re-développer une dépendance) oui, mais des antidépresseurs, plus jamais. Même si je retombais au même stade où j’étais l’an dernier, je n’en reprendrais pas. J’abuserais de toutes les médecines douces, je consulterais tous les psy de la terre, mais je ne remettrais pas au antidépresseurs. J’ai trop souffert durant ce sevrage et je n’ai retiré que très peu d’effets bénéfiques (pour ne pas dire aucun) de leur consommation.

En terminant, je ne sais trop quoi te dire. Il est clair que je ne partage pas l’avis de ton médecin. LOL Et il est aussi clair que cette décision t’appartient et que ce qui est bon pour moi ne l’est pas nécessairement pour toi. Je crois que tu dois prendre la décision avec laquelle tu seras le plus en paix. Si prendre des antidépresseurs t’aide à mieux vivre, vas-y sans remords. La vie est trop courte pour souffrir inutilement.

Bises d’indécision

Manue

P.S. : Je crois que tous les symptômes que tu dis ressentir sont normaux. Et tant mieux si tu n’as pas vécu les célèbres chocs électriques. Ce n’est pas une condition essentielle à un bon sevrage. ;) et nous ne te le souhaitons pas.

J'oublias...

#12 Posté le par DCF__5740

...je n'ai pas encore ressenti ces "chocs électriques" dont tout le monde parle. Mes pires symptomes, pour le moment, sont:

- étourdissements et maux de tête (tête ds la brume)
- anxiété accru / panique légère (pour le moment)
- Déprime et crises de larmes
- léger maux d'estomac

Ca fait déjà quelques semaines que les étourdissements et maux de tête persistent.

J'espère bien y arriver mais je sais que ça ne sera pas facile.

A+

Pour Manue

#11 Posté le par DCF__5740

Merci beaucoup Manue pour tous ces encouragements et cette période de rire. J'en avais bien besoin ce midi. Je crois sincèrement que l'opinion d'une personne qui est passé par ce chemin avant moi est tout aussi sinon plus importante que l'opinion d'un médecin qui n'est jamais passé par où nous passons.

Voilà, depuis une semaine je suis à 10 Mg et là l'anxiété, la déprime et les crises de larme m'ont assailli. Ce matin j'ai vu mon médecin et selon lui j'aurais besoin d'un autre anti-dépresseur car il croit fermement que le "retour de mon anxiété" n'est pas du au sevrage du Paxil mais plutot à ma condition d'origine qui reviendrait. Il pense que ça peut prendre 1 an ou 2 à se résorber sous médication (l'anxiété). Pourtant, beaucoup de documents et de livres dont j'ai consulté font état d'une recrudescence de la dépression et de l'anxiété lors du sevrage du Paxil et ce même lors d'un sevrage progressif.

C'est vrai que j'étais sous une période de stress énorme lorsque les maux de ventre ont débuté. J'en suis devenu à me sentir très déprimé car j'avais beaucoup de difficulté à dormir et c'est là que les anti-dépresseurs sont entrés en jeu.

Mais tous ces stresseurs sont maintenant chose du passé mais mon anxiété est tout de même demeurée. Moi je pense que cela est à cause, en autre, de l'anxiolytique que je prenais quotidiennement et qui a cessé de fonctionner à un moment donné pour enfin exacerber mes symptomes. Selon moi, je faisais déjà un sevrage entre les doses.

Et selon ce que tu me dis, tu te sens beaucoup mieux aujourd'hui que pendant ton sevrage, n'est-ce pas ? L'anxiété, la déprime et les crises de pleur sont beaucoup moindre ?

En tout cas, ce que le médecin m'a dit m'a découragé mais ce que je viens de lire me remonte le moral. Je pense que je vais continuer sur la voie du sevrage d'autant plus que c'est ma chance étant donné que j'aurai tout le mois de Juillet de vacances.

Merci mille fois Manue. Cela m'a fait énormément de bien de te lire.

François xx

Bienvenue dans l'équipe de marathon olympique

#10 Posté le par DCF__7520

Eh ! bien ! On peut vraiment dire que tu as fait la ronde des médocs ! Une chose me paraît un peu bizarre : on ne prescrit généralement pas des antidépresseurs pour de simples maux de ventre. Tu devais (enfin je l’espère) être accablé d’autres symptômes.

Enfin, à lire ton histoire, je comprends très bien ton exaspération.

Tu sais, je ne suis pas médecin et je ne suis pas spécialiste des toxicomanies non plus (la pharmacodépendance en est une !) Les humbles conseils que je peux te donner relève strictement de l’opinion personnelle et profane. Mais bon, j’imagine que pour toi c’est toujours mieux que rien du tout ! LOL

Pour reprendre ma métaphore préférée, j’espère que tu es prêt pour un marathon digne des olympiques. Tu sais déjà que l’entraînement est difficile et sincèrement, tu en auras encore probablement pour quelques mois. Selon ce qu’on m’a dit (et c’est ce qui s’est passé) après avoir atteint la dose « zéro Paxil », tu devras compter un autre trente jours de sevrage. Puis, les symptômes se dissiperont peu à peu.

Pour répondre à ta question, oui, en plus de ressentir une panoplie de symptômes tous plus désagréables les uns que les autres (en fait, lors de mon sevrage, je me sentais encore plus mal en point que lorsque j’avais commencé à prendre du Paxil), je pleurais tout le temps et j’étais fortement déprimée (on le serait à moins ;)). J’ai aussi connu une recrudescence de crises de panique et d’angoisse (qui était en fait des symptômes de sevrage du Paxil). À quelques reprises, j’ai ressenti des chocs électriques dans tout le corps et je devais me parler « dans le blanc des yeux » pour ne pas paniquer davantage. Des recours collectifs contre le Paxil sont en cours en Europe, au États-Unis et au Canada. Les consommateurs-utilisateurs ne remettent pas à cause l’efficacité du produit, mais dénoncent le sevrage infernal qui accompagne l’arrêt de ce médicament. Lorsque j’ai vu ce reportage, l’automne dernier, j’étais en plein sevrage et curieusement, ça m’a fait du bien : je n’étais pas folle, je vivais vraiment l’enfer. D’autres l’avaient vécu, comme moi, et jugeaient l’expérience assez néfaste pour la dénoncer publiquement. Enfin, comme toi, je crois que tu devrais entreprendre un sevrage à la fois. Tu es déjà bien parti pour le Paxil, tu t’occuperas des anxios plus tard.

Lorsque j’ai commencé à prendre du Paxil et lorsque j’ai entrepris le sevrage, j’ai moi aussi connu une période plutôt agoraphobe. Je redoutais les crises de panique et je commençais à faire des associations dans ma tête. Encore là, je me suis parlé beaucoup et tout a fini par entrer dans l’ordre.

Pour ce qui est de tes problèmes de digestion, de quelle nature sont-ils ? Personnellement, le Paxil m’a causé de nombreux maux de ventre. Mais dans ton cas ça pourrait aussi être lié au stress ou à l’anxiété. As-tu pensé aux médecines douces ou à un simple changement dans ton alimentation ?

Je crois aussi que tu dois suivre tes séance de thérapie assidûment et religieusement, particulièrement durant ce processus de sevrage. Parle de ce que tu ressens. Exprime ton impatience, ton découragement, tes doutes, tes espoirs. Ton psy trouvera sûrement les bons mots pour te supporter et t’encourager.

Le rire m’a beaucoup aidé. Je louais des comédies, je mangeais des choses que j’aime particulièrement. J’essayais de me faire plaisir, même si souvent je n’avais le goût de rien.

Nous sommes maintenant deux, Nally et moi, à faire partie de l’équipe de marathon olympique. Et nous avons très hâte de compter un membre masculin. Il semble bien que tu sois le candidat tout désigné. Tu es déjà à mi-course. Pense à tout le chemin que tu as parcouru. Le fil d’arrivée n’est pas si loin. Tu y parviendras, simplement, en mettant un pied devant l’autre, un pas à la fois. Le marathon exige patience et persévérance. Ces ressources sont en toi. Dis-toi bien, François, que tu es en lice pour une médaille olympique ! LOL La foule est déjà en délire et n’attend que toi pour applaudir à tout rompre. ;)

Écris-nous, chaque fois que tu en ressens le besoin. L’épreuve d’aujourd’hui est garante de la liberté de demain.

Bises de courage.

Manue

P.S. : Les exercices de respiration suivent sous peu.

Pour HS le touriste

#9 Posté le par DCF__5740

Salut HS,

Merci pour le mot d'encouragement. Je connais un peu le phénomène des crises de panique (ou d'anxiété) pour en avoir vécu mais pas tellement celui de dépersonalisation ???

Un livre que j'ai bien aimé traitant des troubles paniques est "La peur d'avoir peur" d'andré Marchand et Andrée Letarte.

C'est bien de faire l'intrus dans le but d'aider quelqu'un. Je sais que dans ces périodes difficiles, le support d'une personne proche contribue beaucoup à la guérison, même si ce ne doit pas être toujours facile pour toi.

Je comprend le découragement de ta copine. J'ai aussi passé par là (je continue de le faire d'ailleur) et me suis dit les mêmes choses. Les médicaments peuvent aider certaines personnes mais ne font pas de miracle. Ta copine devra trouver des façons de gérer son anxiété et il en existe. Et comme dans toutes choses, c'est la pratique et la patience qui permet de s'améliorer.

Je suis désolé si j'ai dévié un peu du sujet de ta question de départavec Manue.

Je vous souhaite bonne chance à tous les deux.

merci beaucoup

#8 Posté le par DCF__3893

Je voulais juste te remercier pour ton message manue ! tu as l'air de prendre pas mal de ton tps pr aider les autres....
c'est bien de chercher de l'aide sur un forum comme ça,mais d'en donner, c'est vraiment trés généreux !
j'ai parlé un peu de ton message @ ma copine, et ça l'a un peu rassurée de savoir qu'elle n'était po seule ( comme tu dis ;o) ) et je pense que qd elle viendra chez moi, elle te laissera un ti message sur le forum ;op
elle va un peu mieux, mais a tjs ces impressions..enfin, tout ça ne se fait po d'un coup !
elle se fait du souci pr son bac ( ce qui contribue @ son angoisse évidemment )
mais je vais tout faire pr l'aider!

bon courage aussi @ françois !
mém si je fais un peu "intrus" sur ce forum, et que je ne peux po comprendre tout ce que vous ressentez, je vous souhaite évidemment que tt s'arrange pr vous !
byebye

HS le touriste