La grippe aviaire liée au virus H5N1, considérée jusqu'à maintenant comme rare et causant le décès de 60% des personnes touchées, serait plus courante et moins mortelle qu'estimé par l'OMS, selon une étude publiée dans Science.

Taia Wang et ses collègues du Mount Sinai School of Medicine (New York) ont réalisé une méta-analyse de 27 études internationales portant sur les tests sanguins de 12 677 personnes en Asie, Europe et Afrique.

Entre 1 et 2% présentaient des signes d'une infection passée, ce qui signifie que des milliers de personnes auraient été infectées.

Les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) font état de 573 cas dans 15 pays depuis 2003 avec 58,6% de décès.

L'OMS surestimerait la virulence de la grippe aviaire en ne tenant pas compte de la majorité des infections mais seulement de celles qui ont donné lieu à des hospitalisations. Les chercheurs recommandent une nouvelle approche pour l'estimation du nombre de cas.

La crainte concernant le virus H5N1 est qu'il mute pour devenir transmissible d'une personne à l'autre, ce qui aurait été très rarement le cas jusqu'à maintenant. Car, même un faible taux de mortalité peut faire des centaines de milliers de morts dans le monde, voire des millions, si le virus se transmet facilement.

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