Des chercheurs ont découvert que le développement du cerveau chez les enfants présentant le trouble déficit de l'attention et/ou hyperactivité (TDAH) est retardé dans certaines régions.

Les chercheurs du National Institutes of Health (NIH) ont comparé les images (scans) du cerveau d'enfants de 6 à 16 ans ayant le TDAH avec celles d'enfant ne l'ayant pas.
Ils ont observé que certaines régions du cerveau, particulièrement celles impliquées dans la pensée, l'attention et la planification, maturent en moyenne 3 ans plus tard que normalement tout en suivant les patterns normaux de développement.

Ces résultats, publiés dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, sont cohérents avec le fait que la plupart des enfants avec le TDAH vont mieux avec le temps, selon Philip Shaw, auteur principal de la recherche.

Shaw et ses collègues ont compilé les données d'images cérébrales chez 446 enfants dont la moitié avaient le TDAH. Ils ont utilisé une nouvelle technologie qui leur permettait d'observer l'évolution de 40.000 points du cerveau à travers le temps et d'établir ainsi quelles régions spécifiques se développaient, ou épaississaient, à quel rythme.

Le retard était le plus évident dans le cortex pré-frontal, la région du cerveau qui est critique pour les fonctions exécutives importantes pour la mémoire, l'attention, le contrôle moteur et la capacité d'inhiber les impulsions et les pensées inappropriées.

Une région, toutefois, semblait se développer plus rapidement, celle du cortex moteur primaire. Combiné avec le délai dans le développement du contrôle moteur, les chercheurs croient que cela peut expliquer pourquoi les enfants avec le TDAH sont si bougeants.

À part les différences dans le temps, le cerveau des enfants avec le TDAH semble se développer de la façon typique habituelle, de l'arrière à l'avant.

Alors que l'aspect hyperactivité du trouble disparaît avec le temps pour la plupart des enfants, il persiste à l'âge adulte chez un quart à un tiers d'entre eux.

En ce qui concerne les traitements, des chercheurs croient qu'il est possible d'entraîner spécifiquement certaines habiletés mentales et que cet entraînement peut avoir un impact sur le développement biologique du cerveau.

Des exemples d'impact d'entraînements spécifiques sur la biologie du cerveau sont ceux par exemples des musiciens dont la région du cerveau contrôlant les mouvements des doigts est plus développée que la normale ou encore des gens ayant pratiqué la méditation pendant plusieurs années dont une région du cerveau impliquée dans l'attention est plus volumineuse que chez la moyenne des gens.

Psychomédia avec source : What Goes Wrong in the ADHD Brain, Time.
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