Les parents d'un enfant ayant un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) sont deux fois plus susceptibles de s'être séparés avant que l'enfant ait 8 ans selon une récente étude publiée dans le revue Journal of Consulting and Clinical Psychology.

Les psychologues William Pelham et Brian Wymbs de l'Université d'État de New York-Buffalo ont recensé les divorces chez 282 familles dont les enfants avaient participé à un programme d'été de traitement pour les symptômes du TDAH.

Les résultats montrent que 23% étaient divorcés au huitième anniversaire de l'enfant, comparativement à 13% des parents d'âge, d'éducation et de revenus similaires dont les enfants n'avaient pas ce trouble.

Le TDAH amène une plus grande difficulté pour les parents dans la petite enfance. Si la relation survit à cette période, le taux de divorce n'est pas plus élevé après que l'enfant ait atteint 8 ans, précisent les chercheurs.

Parce que le trouble peut être héréditaire, les parents l'ont souvent eux aussi, et cela peut nuire à leurs relations, commente Andrea Chronis-Tuscano de l'Université du Maryland.

Ses recherches ont montré que si des enfants ont le TDAH, les mères sont 24 fois plus susceptibles que les autres mères d'avoir le trouble et leurs pères sont 5 fois plus susceptibles. Les adultes ayant le TDAH peuvent être impulsifs et trouver difficile de se concentrer ou de résoudre des problèmes. Ce qui peut conduire à des conflits dans les relations de couple.

Dans d'autres études, des parents ayant des enfants hyperactifs rapportaient moins de satisfaction vis-à-vis leurs relations de couple. Toutefois une recherche canadienne n'a pas constaté de taux de divorces plus élevé chez les parents d'enfants souffrant d'hyperactivité.

Les enfants dans la recherche récemment publiée avaient peut-être des symptômes particulièrement difficiles puisque les parents avaient recherché un traitement, dit Lisa Strohschein, auteure de l'étude canadienne.