Des chercheurs américains, dont les travaux sont publiés dans la revue Neurology, ont identifié un biomarqueur de la maladie d'Alzheimer qui permet de prédire la rapidité du déclin de la mémoire et des capacités cognitives suite à un diagnostic de la maladie.

Rawan Tarawneh de l'Université de Jordanie et ses collègues ont mené cette étude avec 60 personnes qui étaient aux premiers stades de la maladie.

Un taux élevé de la protéine VILIP-1 dans le liquide céphalo-rachidien (de la colonne vertébrale) était lié à une détérioration plus rapide des capacités mentales dans les années qui suivaient. Les chercheurs estiment que la protéine, agissant comme un capteur du calcium dans les cellules nerveuses, serait libérée quand ces cellules sont endommagées.

Ce marqueur semblait aussi fiable et potentiellement supérieur à deux autres marqueurs étudiés, les protéines amyloïdes et les protéines tau. L’agrégation de ces dernières en plaques et en amas sont des caractéristiques associées à la maladie. Leur libération dans le liquide céphalo-rachidien serait une indication que ces processus d’agrégation sont amorcés.

Ce nouveau marqueur pourra être très utile, indiquent les chercheurs, pour évaluer de nouveaux médicaments dans des essais cliniques.

Une étude précédente de l'équipe de recherche avait montré que des personnes en santé mais présentant des niveaux élevés de VILIP-1 avaient un risque plus élevé de développer un déficit cognitif et la maladie d'Alzheimer dans les deux ou trois année suivantes.

Ces résultats sont à confirmer dans des études cliniques plus étendues.

Ce marqueur présente l'inconvénient d'exiger le recours à une ponction lombaire. Plusieurs équipes à travers le monde travaillent à l'identification de marqueurs sanguins qui seraient beaucoup plus pratiques. Beaucoup de travaux visent également à identifier les signes de la maladie par imagerie cérébrale.

Psychomédia avec source: Science Daily.
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