Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Neuroscience, ont identifié plus précisément dans quelle région du cerveau se manifestent les premiers signes de la maladie d'Alzheimer et sous quelles conditions ces signes apparaissent et s'étendent à d'autres régions.

Scott A. Small et Karen E. Duff de l'Université Columbia (New York) ont, avec leurs collègues, étudié le cerveau de 96 personnes sans démence au début de l'étude au moyen de l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Après 3 ans et demie, 12 d'entre elles avaient développé la maladie d'Alzheimer.

Il est connu depuis des années que la maladie d'Alzheimer commence dans le cortex entorhinal. Cette étude montre qu'elle commence plus précisément dans le cortex entorhinal latéral (CEL) qui est considéré comme une passerelle vers l'hippocampe. Cette dernière joue un rôle essentiel dans la consolidation de la mémoire à long terme, entre autres fonctions.

Au fil du temps, les signes de la maladie s'étendent à d'autres zones du cortex cérébral, en particulier, le cortex pariétal, une région impliquée dans diverses fonctions dont l'orientation spatiale.

Des travaux supplémentaires, menés chez des rongeurs, ont montré que la dysfonction du CEL se produit lorsque des changements dans la protéine tau et le précurseur de la protéine amyloïde coexistent (ces dysfonctions entraînent des accumulations de ces protéines qui endommagent les cellules nerveuses). Le CEL est particulièrement vulnérable à la maladie d'Alzheimer, car il accumule normalement la protéine tau, ce qui sensibilise la région à l'accumulation de la protéine amyloïde.

Ces travaux permettront de détecter la maladie à des stades précoces pré-cliniques (avant les symptômes) soulignent les chercheurs alors qu'elle pourrait être plus facile à traiter avant qu'elle ne s'étende à d'autres régions.

Des études sont également en cours pour déterminer les premiers signes cognitifs de la maladie, lesquels mèneraient éventuellement à pousser l'évaluation au moyen de l'imagerie par IRM.

Psychomédia avec sources: Columbia University, Nature neuroscience.
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