Chez les gens souffrant de la maladie de Parkinson, la médication et le traitement par "stimulation cérébrale profonde" (pacemaker cérébral) ont été associés au développement du jeu pathologique.

Une recherche publiée dans la revue Science montre que ces deux formes de traitement interviendraient toutefois sur des processus différents

de la prise de décision et de l'apprentissage.

La stimulation électrique d'une région du cerveau impliquée dans le mouvement (appelée stimulation cérébrale profonde) soulage les tremblements et la rigidité qui ne peut être contrôlée par médicaments.

Un effet secondaire particulièrement dérangeant cependant est que les personnes subissant ce traitement manifestent souvent des comportements impulsifs.

Michael Frank, chercheur en psychologie de l'Université d'Arizona Arizona, et ses collègues ont montré comment la stimulation cérébrale profonde interfère avec la capacité innée du cerveau de délibérer sur des décisions complexes.

Cette stimulation affecte une région du cerveau appelée noyau sous-thalamique (ou subthalamique) qui intervient dans la motricité mais qui module aussi les prises de décision.

Le noyau sous-thalamique réagit normalement à une situation de prise de décision en envoyant un signal neurologique pour empêcher temporairement la sélection d'un choix afin de laisser un temps de réflexion. C'est ce signal qui serait interrompu par la stimulation électrique. Les décisions sont prises plus rapidement, ce qui est une indication d'impulsivité.

Tant qu'aux médicaments, ils empêchent d'apprendre à partir des conséquences négatives des choix. Cela peut expliquer pourquoi les gens sont plus susceptibles de développer une addiction aux jeux. "Si vous apprenez à partir des conséquences positives plutôt que des négatives, cela peut amener au jeu compulsif".

"Alors que la stimulation électrique n'a pas d'effet sur l'apprentissage négatif ou positif, mais en a sur la capacité d'inhiber la réponse, c'est-à-dire de contrôler l'impulsion."

Un objectif de recherche est de faire des tests pendant la chirurgie d'implantation du stimulateur afin d'éviter les régions concernées par la prise de décision et de cibler celles qui interviennent sur les mouvements.

PsychoMédia avec source:
Science Daily



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