La stimulation électrique cérébrale en profondeur réduit les symptômes des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un stade avancé mais présente des risques d'effets secondaires sévères, selon une récente étude clinique publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

La stimulation cérébrale profonde est un traitement chirurgical impliquant l'implantation d'électrodes dans des parties spécifiques du cerveau, par lesquelles un stimulateur (implanté sous la peau) envoie de faibles courants électriques afin de réduire les mouvements involontaires et les tremblements.
Des recherches précédentes ont indiqué que des effets secondaires comportementaux indésirables.

Frances M. Weaver du Hines VA Hospital et ses collègues ont mené une étude clinique avec 255 personnes atteintes de la maladie, dont 25% étaient âgées de 70 ans et plus. Les participants étaient assignés au hasard à recevoir le traitement chirurgical avec les électrodes implantées dans des régions du cerveau différentes (noyau subthalamique ou globus pallidus) ou à recevoir les traitements traditionnels (médicaments, thérapie physique, thérapie occupationnelle ou psychothérapie).

Après six mois, le traitement chirurgical amenait en moyenne un gain de 4.6 heures par jour de bon contrôle des symptômes sans dyskinésie (mouvements involontaires) comparativement à aucun gain pour le groupe de comparaison; il apportait une amélioration de leurs fonctions motrices (moins de tremblements et de mouvements incontrôlés) chez 71% des participants comparativement à 32% dans l'autre groupe. Diverses mesures montraient également une plus grande amélioration de la qualité de vie.

Mais le risque global de subir des effets secondaires indésirables sévères étaient 3.8 fois plus élevés chez ceux ayant reçu le traitement par stimulation cérébrale: 49 d'entre eux (soit 40%) ont subi 82 effets secondaires sévères comparativement à 15 (11%) du groupe de comparaison qui ont subi 19 effets secondaires sérieux.

Les effets secondaires sérieux les plus courants étaient l'infection sur le site de la chirurgie, des troubles du système nerveux, des troubles psychiatriques, des complications reliées à l'appareil et des troubles cardiaques.

Une deuxième phase de cette recherche vise à mieux étudier les impacts cliniques de ces effets secondaires et surtout à vérifier si les personnes ayant reçu le traitement chirurgical considèrent que les avantages dépassent les désavantages.

Psychomédia avec source:
Science Daily