Les personnes atteintes d'un trouble du sommeil caractérisé par des comportements physiques reliés aux rêves, tels que donner des coups ou crier pendant le sommeil, peuvent être à risque plus élevé de démence ou de maladie de Parkinson, selon une étude canadienne publiée dans la revue Neurology.

Les personnes atteintes de ce trouble, appelé trouble du comportement en sommeil paradoxal, n'ont pas la perte de tonus musculaire qui se produit normalement durant le sommeil paradoxal (aussi appelé sommeil à mouvements oculaires rapides) (1), stade du sommeil pendant lequel survient la majorité des rêves.
Elles ont une activité musculaire excessive habituellement rattachée à des situations vécues au cours d’un rêve.

Le chercheur Ronald B. Postuma et ses collègues ont suivi, pendant 5 ans, 93 personnes atteintes de ce trouble qui n'avaient pas, au début de la recherche, de signe de maladie neurodégénérative, telle que la démence ou la maladie de Parkinson. Pendant ce temps, 14 d'entre elles ont développé la maladie de Parkinson, 11 ont développé soit la maladie d'Alzheimer ou la démence à corps de Lewy. Une personne a développé l’atrophie multiple systémique.

Le risque de développer une maladie neurodégénérative était estimé à 18% sur 5 ans, à 41% sur 10 ans et à 52% sur 12 ans.

L'étude impliquait seulement des personnes dont aucune cause n'était connue pour leur trouble du sommeil, note le chercheur. Le trouble du comportement en sommeil paradoxal peut aussi être causé par la narcolepsie ou de rares anomalies du tronc cérébral. Dans ces cas, il n'est pas nécessairement associé à un risque de développer une maladie neurodégénérative, précise-t-il.

(1) Ou sommeil REM (pour Rapid Eye Movement)

Psychomédia avec source : Eurekalert.
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