La Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) met l'accent sur la stimulation cérébrale profonde, domaine dans lequel les Français sont des leaders mondiaux, pour sa nouvelle campagne d'appel aux dons (Neurodon) qui se tiendra du 10 au 16 mars prochain. La campagne 2007 avait permi de recueillir 1,8 million d'euros.

Mise au point à la fin des années 1990, la stimulation cérébrale profonde est utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson.

La technique est aussi en développement expérimental pour le traitement des troubles obsessionnels-compulsifs et de la maladie de Gilles de la Tourette caractérisée par des tics.

Elle consiste en une stimulation électrique délivrée par de très fines électrodes traversant une partie de l'encéphale pour atteindre des zones cérébrales profondes très ciblées. Elle provoque une inhibition des neurones, qui a des effets thérapeutiques sur les symptômes.

La Fédération a notamment financé les travaux d'une équipe de l'Inserm qui a réussi à réaliser une carte du cerveau en trois dimensions, permettant de reconstituer la structure tridimensionnelle des noyaux cérébraux situés en profondeur, ce qui permet désormais de zoomer et d'atteindre une extrême précision pour l'implantation des électrodes», explique le Dr Étienne Hirsch, président de la fédération. "Cela permet d'implanter les électrodes exactement où il faut, et donc d'éviter les effets secondaires".



Un effet secondaire auquel a été associé le traitement par stimulation cérébrale profonde des symptômes de la maladie de Parkinson (tout comme à la médication d'ailleurs), est le développement de comportements impulsifs pouvant conduire, par exemple, au jeu pathologique. Le noyau sous-thalamique (ou subthalamique) qui est visé par ce traitement intervient dans la motricité mais module aussi les prises de décision. Un objectif de recherche est d' éviter les régions concernées par la prise de décision et de cibler celles qui interviennent sur les mouvements.

PsychoMédia avec sources:
Neurodon
Science Daily