Un essai clinique (de phase 3) vise à vérifier l'efficacité de la coenzyme Q10 (aussi appelée CoQ10 ou ubiquinone), en dose élevée, pour ralentir la progression de la maladie de Parkinson (1). "Jusqu'à maintenant, les meilleurs traitements pour la maladie ne peuvent que masquer les symptômes, ils n'altèrent pas la maladie sous-jacente", explique la neurologue Katie Kompoliti.

La coenzyme Q10 est produite naturellement par l'organisme. Elle se trouve aussi dans l'alimentation et est vendue comme complément alimentaire.
Elle constitue un maillon important dans la chaîne des réactions chimiques qui produisent l'énergie dans les mitochondries, les "centrales d'énergie" des cellules. L'enzyme est aussi un puissant antioxydant qui neutralise des substances chimiques nocives (les radicaux libres) produits durant le métabolisme normal.

Plusieurs études ont montré que les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont une fonction mitochondriale altérée et de faibles niveaux de coenzyme Q10. Des études de laboratoire ont aussi montré que la coenzyme Q10 pouvait protéger la région du cerveau endommagée par la maladie de Parkinson.

L'essai clinique sera mené avec 600 personnes atteintes de la maladie dans 60 centres des États-Unis et du Canada. Il fait suite à une étude menée avec un petit groupe de personnes atteintes de la maladie à un stade précoce. Une dose de 1,200 mg semblait prometteuse. Les personnes traitées pendant 16 mois, ont connu un moins grand déclin des fonctions motrices et de la capacité de poursuivre les activités quotidiennes.

Une étude américano-française, rendue publique cette semaine, montre aussi une efficacité du médicament rasagiline (Azilect) pour ralentir la progression de la maladie de Parkinson.

(1) L'essai est cofinancé par les National Institutes of Health et le National Institute of Neurological and Disorders and Stroke américains. Il est mené avec la participation du Rush University Medical Center.

Psychomédia avec source:
Science Daily