Depuis 1990, les cas de maladie de Parkinson ont plus que doublé en France, indique l'éditorial d'un numéro du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) portant sur la maladie publié le 10 avril.

En faisant l’hypothèse d’une incidence constante, les chercheurs estiment que le nombre de personnes atteintes aura augmenté de 56 % en 2030 par rapport à 2015, avec une personne atteinte sur 120 parmi celles âgées de plus de 45 ans.

Une étude publiée dans ce numéro du BEH montre que l'augmentation du risque de la maladie liée aux pesticides ne se limite pas aux seuls agriculteurs, mais touche aussi la population des régions les plus agricoles, et notamment les plus viticoles.

L'augmentation des cas est observée « y compris après exclusion des agriculteurs », souligne l'éditorial.

L'incidence de la maladie est plus élevée de 10 % dans les cantons avec les proportions de terres agricoles dédiées à la viticulture les plus élevées par rapport aux cantons sans viticulture, concluent les chercheurs d'après des analyses portant sur 69 000 cas survenus en métropole sur la période 2010-2012.

Cette association est retrouvée chez les hommes et les femmes, alors que « les hommes sont plus impliqués dans l'épandage de pesticides », relèvent Sofiane Kab et Alexis Elbaz (Inserm/Santé publique France) et leurs collègues.

L'incidence (nouveaux cas) de la maladie augmente avec l'augmentation de la proportion de surfaces agricoles utilisées.

La viticulture compte parmi les cultures les plus utilisatrices de pesticides. En France, en 2000, la viticulture représentait 3 % de la surface agricole utile et consommait 20 % des pesticides, essentiellement en raison d'un usage important de fongicides et d'insecticides.

Pour plus d'informations sur la maladie de Parkinson, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BEH, Éditorial BEH, AFP (La Dépêche).
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