Le niveau d'une hormone dans le placenta pendant la grossesse peut aider à prédire le risque de dépression post-partum (ou post-natale) selon une étude publiée dans les Archives of General Psychiatry.

Ilona S. Yim et ses collègues de l'Université de Californie à Irvine ont mené cette étude avec 100 femmes enceintes. Celles qui avaient des niveaux élevés de l'hormone corticotrope (1) dans le placenta vers le milieu de la grossesse étaient plus susceptibles de vivre une dépression post-partum.
Un test sanguin permettait d'identifier 75% des 16 participantes qui ont présenté des symptômes de dépression post-partum.

Ces résultats soulèvent la possibilité qu'un test de dépistage pour la dépression post-partum puisse (si ces résultats se confirment) faire partie des soins prénataux standards, commentent les chercheurs.

La dépression postpartum se manifeste habituellement dans les 4 premières semaines après l'accouchement et affecterait 10% à 15% des mères. Des facteurs de risque sont notamment des antécédents de dépression ou de syndrome prémenstruel, le stress et l'anxiété pendant la grossesse, un manque de support social et le facteur hormonal.

Les chercheurs croient que la baisse plus marquée des niveaux de cortisol (dit hormone du stress) liée à la baisse de l'hormone corticotrope après l'accouchement pourrait contribuer au développement de la dépression post-partum.

(1) Aussi appelée hormone CRH (de l'anglais corticotropin-releasing hormone).

Psychomédia avec sources: WebMD, BBC.