Un rapport de l'autorité de régulation des médicaments du Royaume-Uni publié jeudi met en cause GlaxoSmithKline (GSK), le géant pharmaceutique britannique fabriquant de l'antidépresseur Deroxat (paroxetine, aussi commercialisé sous les noms de Paxil, Seroxat et Aropax), pour avoir caché des informations sur le risque suicidaire chez les moins de 18 ans associé à son médicament ainsi que sur son inefficacité pour cette tranche d'âge.
Selon ce rapport de l'Agence de régulation des médicaments et des produits de santé (MHRA), résultant d'une enquête lancée il y a quatre ans, GSK a fourni en mai 2003 à la MHRA des résultats d'essais cliniques montrant un risque plus élevé de comportement suicidaire chez les moins de 18 ans traités avec le Deroxat comparativement à un placebo et montrant une inefficacité du médicament pour la dépression dans ce groupe d'âge.

Mais "GSK pouvait et aurait dû donner cette information plus tôt qu'il ne l'a fait", a déclaré Kent Woods, directeur général de l'Agence.

L'Agence a annoncé qu'elle ne poursuivrait pas en justice suite à ce rapport en raison d'importantes faiblesses dans la législation en vigueur à ce moment.

Cette dernière sera revisée pour renforcer les obligations des laboratoires pharmaceutiques de communiquer les résultats de leurs essais cliniques a annoncé la ministre de la santé Dawn Primarolo.

GSK a réagi au rapport, dans un communiqué, en assurant que la sécurité de l'usage de ses médicaments avait toujours été sa priorité. "Nous sommes convaincus d'avoir agi comme il le fallait et de manière responsable, en procédant d'abord à ces essais cliniques et en informant ensuite les régulateurs quand nous avons identifié un risque potentiel", affirme le géant pharmaceutique.

Ce rapport survient peu de temps après que deux recherches aient montré que l'efficacité des antidépresseurs a été surestimée en raison des essais que les laboratoires choisissent de ne pas publier.

Psychomédia avec source : BBC.
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