Une majorité des experts du comité consultatif de l'agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), recommande de maintenir le médicament antidiabétique Avandia (rosiglitazone) sur le marché, malgré l'augmentation des risques de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral, tout en renforçant les restrictions (10 membres sur 33) et les mises en garde (7 sur 33). Douze membres se sont prononcés pour le retrait du médicament. La FDA n'est pas tenue de suivre ces recommandation, mais elle s'y conforme habituellement.
Des études ont montré les effets secondaires d'Avandia, du laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) en 2007. La FDA (et Santé Canada) avait alors opté pour un avertissement sur l'étiquette du médicament plutôt que pour le retrait du marché. Le mois dernier, deux nouvelles études ont confirmé que le médicament augmente davantage les risques cardio-vasculaires que son concurrent Actos (pioglitazone) du laboratoire japonais Taketa, un médicament de la même catégorie.

Par ailleurs, les sénateurs américains Max Baucus et Charles Grassley ont révélé cette semaine que GSK aurait omis de publier des résultats d'une étude en 2001 indiquant que l'Avandia présentait un risque cardiaque accru. Plusieurs actions en justice sont actuellement en cours aux États-Unis.

L'Agence européenne de médicaments (EMEA) prévoit aussi ré-évaluer, du 19 au 22 juillet, la sécurité du médicament.

Psychomédia avec sources:
Washington Post, Radio-Canada
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