Les médicaments antipsychotiques (ou meuroleptiques) sont de plus en plus prescrits hors autorisation de mise sur le marché (AMM) (off-label aux États-Unis), c'est-à-dire pour des indications autres que celles pour lesquelles ils ont été autorisés, selon une étude publiée dans la revue Pharmacoepidemiology and Drug Safety.

Ces médicaments sont principalement indiqués pour le traitement de la schizophrénie et, pour certains, des troubles bipolaires.

Selon les chercheurs des universités Stanford en Californie et de Chicago, cette utilisation généralisée n'est pas supportée par des preuves d'efficacité. Et les études montrent des effets secondaires graves incluant la prise de poids qui peut conduire au diabète et aux maladies cardiaques.

Randall Stafford et ses collègues ont analysé les données d'une étude réalisée par IMS Health portant sur les prescriptions de 1800 médecins.

Entre 1995 et 2008, les prescriptions d’antipsychotiques ont presque triplé, passant de 6,2 millions à 16,7 millions et les presciptions hors AMM sont passés de 4,4 millions à 9 millions soit près de la moitié des prescriptions rédigées.

Approuvé pour le traitement de la schizophrénie, puis, pour certains d'entre eux, pour certains aspects du trouble bipolaire et de la dépression, ils sont utilisés de façon qui dépasse ces autorisations pour la dépression, l'anxiété, d'autres psychoses que la schizophrénie, l'autisme, la démence, les troubles du comportement et les troubles de la personnalité.

Parmi ces médicaments se trouvent la quetiapine (Seroquel), l'aripoprazole (Abilify), l'olanzapine (Zyprexa) et la rispéridone (Risperdal). Chacun de ces médicaments ont des ventes annuelles dépassant le milliard de dollars aux États-Unis. Ils font aussi l'objet de milliers de poursuites, mentionne le site PsychCentral.

Psychomédia avec source: PsychCentral
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