Les dépenses en médicaments au Canada ont atteint 32 milliards $ en 2011, soit une hausse de 4 % par rapport à 2010 et l'équivalent de 929 $ par personne, selon un rapport de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). Ce qui représente 16% des dépenses de santé, soit le même pourcentage qu'il y a 10 ans.

Ces dépenses par habitant étaient de 575,49 $ en Colombie-Britannique, 785 $ en Ontario, 912,46 $ au Québec et 984,67 $ en Nouvelle-Écosse.

Le Canada (dont le niveau par habitant est très proche de celui du Québec) se situe au deuxième rang des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), après les États-Unis (1145 $), et avant la France (767 $) qui est pourtant un pays reconnu pour être très grand consommateur de médicaments.

Va-t-il de soi que les dépenses en médicaments doivent être aussi élevées?

Alors qu'"on parle beaucoup des firmes de génie-conseil ces temps-ci" au Québec, écrivait Lysiane Gagnon dans La Presse en octobre 2011, "on devrait peut-être aussi s'interroger sur l'influence qu'ont les grandes compagnies pharmaceutiques sur les décisions gouvernementales". Elle posait cette question dans le contexte des sujets controversés du moment qui étaient ceux de la vaccination pour la prévention du cancer de l'utérus et du remboursement du Lucentis, médicament extrêmement coûteux contre la dégénérescence maculaire. La question mérite en effet d'être posée.

Par ailleurs, des spécialistes alertent régulièrement sur des niveaux déraisonnables de prescriptions de certaines classes de médicaments dont les antidépresseurs sont un exemple avec des prescriptions concernant plus de 10% de la population en Europe et en Amérique. Et ce, malgré que plusieurs études aient montré depuis quelques années que ces derniers sont inefficaces pour les dépressions légères à modérées.

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