La Haute autorité de santé (HAS) n'a approuvé qu'un médicament apportant un progrès thérapeutique majeur, c'est-à-dire étant réellement innovant en 2011, indique son rapport d'activité annuel publié le 6 juillet. Pour comparaison, en 2006 et 2007, 22 et 15 avaient été jugés innovants.

La HAS a examiné 231 dossiers d'inscription ou d'extension d'indication. Seul l'antihémorragique Riastap (fibrinogène) représente un progrès majeur; deux autres, une amélioration modeste et une vingtaine un progrès mineur. Pour la grande majorité des dossiers, la HAS a conclu à l' "Absence d'amélioration du service médical rendu".

L'innovation est le critère principal pour la fixation des prix des médicaments. Dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013, un nouvel outil d'évaluation pour fixer les prix des médicaments devrait être mis en œuvre: l'index thérapeutique relatif unique tiendrait aussi compte du rapport bénéfice et risque et permettre de fixer à la fois le prix et le niveau de remboursement des médicaments. "Un nouveau médicament aussi efficace mais plus dangereux qu'un produit existant ne devrait pas être remboursé", indique Jean-Luc Harousseau, président de la HAS.

Le gouvernement entend maintenir le cap des dernières années, c'est-à-dire limiter la hausse des dépenses de médicaments à 2,7 %. Un rapport publié par Bercy mercredi évoque un renforcement des baisses de prix, avec une attention particulière sur les prix des médicaments génériques et des actions visant à la maîtrise des prescriptions, rapporte Les Échos. Des efforts viserait notamment les prescriptions à destination des personnes âgées, indique le Quotidien du médecin.

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