L’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) a lancé une campagne, intitulée Votre ordonnance, sa dépendance?, afin de sensibiliser les parents à la problématique de l'utilisation par les adolescents de médicaments d'ordonnance comme drogue pour l'obtention d'un "buzz ".

Dans un sondage 2013 du Centre de toxicomanie et de santé mentale mené en Ontario, un adolescent sur 8 admettait avoir consommé des médicaments d’ordonnance pour se droguer; 70 % d’entre eux les avaient pris à la maison.

Aux États unis, 1 jeune sur 4 affirme avoir pris un médicament d’ordonnance au moins une fois dans sa vie pour se droguer. Il s’agit d’une augmentation de 33 % en 5 ans.

À la recherche de sensations, "les jeunes font parfois un cocktail explosif en mélangeant les médicaments trouvés dans la pharmacie familiale avec d’autres médicaments ou avec de l’alcool. Ils croient à tort qu’un médicament qui a été approuvé sur le marché est plus sécuritaire qu’une drogue illicite. Mais la consommation de médicaments à des fins non médicales comporte des risques graves : intoxication, dépendance, surdose, décès…."

Dans le cadre de cette campagne, l'OPQ a mis en ligne le site Web MonOrdonnance.ca qui vise à informer les parents sur l’abus de médicaments chez les jeunes.

Le site émet notamment les recommandations suivante:

  1. Faites un inventaire des médicaments que vous avez à la maison et vérifiez leur quantité régulièrement.
  2. Retournez à la pharmacie les médicaments qui inutilisés ou périmés (ne les jetez pas à la poubelle ou dans la toilette car ils se retrouvent dans l'environnement).
  3. Placez les médicaments qui sont utilisés dans un lieu sécuritaire auquel vous seul aurez accès.
  4. Portez attention à l'attitude de votre enfant: si vous notez des changements de comportement inhabituels, votre jeune se drogue peut-être. (A-t-il davantage de sautes d'humeur ? Est-il plus agressif? Est-ce que son cercle d'amis a changé? A-t-il délaissé les activités qu'il adorait faire auparavant? Les problèmes à l'école sont-ils plus fréquents?)
  5. Discutez avec votre enfant.

Certains médicaments sont davantage sujets à des abus. Portez une attention particulière aux médicaments antidouleur, aux antidépresseurs, aux stimulants et au sirop contre la toux contenant du dextrométhorphane. (En Ontario, 10 % des élèves du secondaire ont déclaré avoir pris des antitussifs en vente libre pour "planer" au cours de l’année précédente.)

Améliorer leur performance, leur sociabilité ou encore réduire le stress sont des raisons qui poussent les jeunes à consommer des médicaments.

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