L'utilisation croissante de médicaments nootropes (1) pour stimuler les performances académiques pourrait éventuellement conduire à la mise en place de tests de dépistage pour les étudiants, suggère un article du Journal of Medical Ethics.

Mais toute tentative d'interdire l'utilisation de nootropes sera probablement difficile, étant donnée la complexité de la problématique, ou excessivement coûteuse", souligne l'auteur, Vince Cakic, chercheur au département de psychologie de l'Université Sidney (Australie).
Les nootropes, prescrits aux personnes présentant des problèmes cognitifs, tels que dans la démence ou le trouble déficit d'attention et hyperactivité (TDAH), sont de plus en plus utilisés par les étudiants: par exemples, le modafinil (Provigil), le méthylphénidate (Ritaline ou Ritalin) et les stimulants à base d'amphétamine (Dexedrine, Adderall).

Jusqu'à 25% des étudiants font un usage non médical de médicaments à base de méthylphénidate et d'amphétamine dans certains collèges américains, particulièrement ceux qui ont des critères d'admission plus compétitifs, dit M. Cakic.

Pour stimuler la mémoire, il y a le brahmi (plante ayurvédique), le piracetam (Nootropil), le donepezil (Aricept), la galantamine (Reminyl) et, pour une plus grande stimulation, il y a la selegiline (Deprenyl), indique l'auteur.

L'impact de ces médicaments demeurent encore relativement limité. Les médicaments pour le TDAH n'améliorent que modestement la performance, mais les futures médicaments pour la démence pourraient faire une différence importante dans la capacité d'une personne d'étudier et d'obtenir de bons résultats aux examens, estime-t-il.

La sécurité à long terme de ces médicaments chez les personnes en santé est inconnue, rappelle l'auteur, ce qui représente à son avis la meilleure raison de tenter de restreindre leur usage.

(1) Un médicament nootrope (ou nootropique) est un médicament qui améliore le métabolisme cérébral.

Psychomédia avec sources: Science Daily, Los Angeles Times.
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