Des chercheurs britanniques, dont les travaux sont publiés dans la revue Human Molecular Genetics, ont identifié des variations génétiques associées à un risque accru de ménopause précoce. Une femme sur 20 est affectée par la ménopause avant 46 ans et 1 sur 100 avant 40 ans.

Anna Murray et ses collègues de l'université d'Exeter et de l'Institut de recherche sur le cancer ont analysé les données concernant 100 000 femmes participant à une étude britannique sur le cancer qui étaient suivies sur près de 40 ans. Ils ont analysé la présence de ces 4 variations chez 2 000 femmes ménopausées avant 45 ans et un nombre similaire de femmes ménopausées à l'âge normal (autour de 51 ans).

Les variations étaient associées à un risque significativement accru de ménopause précoce mais leur pouvoir discriminant était limité. Ces variations seules ne pourraient permettre, au moyen d'un test, d'identifier les femmes qui connaîtront une ménopause précoce. Mais à mesure que d'autres variations génétiques seront découvertes, un tel test pourrait devenir possible.

La fertilité chute de façon importante environ dix ans avant la ménopause. Une femme affectée par la ménopause précoce voit donc ses chances de donner naissance décliner drastiquement dès 30 ans. Un test de ménopause précoce pourrait leur être utile, mentionnent les auteurs.

D'autres facteurs que la génétique influencent également l'âge de la ménopause tels que le tabagisme, l'indice de masse corporelle et le stress.

En juin dernier, des chercheurs iraniens annonçaient avoir mis au point un test sanguin prédisant l'âge de la ménopause. Ce test mesurait les niveaux de l'hormone antimullérienne produite par les ovaires.

Psychomédia avec sources:
Le Monde, NHS Choices
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